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Politiques: vraiment coupables?: échanges houleux entre Fabrice Lhomme et Hervé Temime sur le secret de l'instruction 

Fabrice Lhomme et Hervé Temime.

Fabrice Lhomme et Hervé Temime. - BFMTV

Le journaliste Fabrice Lhomme et l'avocat Hervé Temime ont eu un échange houleux au sujet du secret de l'instruction, ce mercredi soir, pendant notre émission spéciale Politiques: vraiment coupables?.

La thématique du secret de l'instruction a été au centre d'un échange houleux entre le journaliste Fabrice Lhomme et l'avocat Hervé Temime, ce mercredi soir, pendant notre émission spéciale Politiques: vraiment coupables?

"Votre vie c'est publier des procès-verbaux"

Le grand reporter du quotidien Le Monde a assuré être pour la suppression du secret de l'instruction, "qui n'a plus aucun sens". Celui qui a été l'avocat de Bernard Tapie lui a alors rétorqué: "Votre vie c'est publier des procès-verbaux, heureusement que vous y êtes favorable. [...] Moi aussi je suis favorable à la suppression du secret de l'instruction. Mais pas pour les mêmes raisons!"

"Pour moi c'est une imposture. Je ne parle pas de mon intérêt à moi. [...] La législation actuelle est hypocrite puisque ce secret, par définition, ne peut pas être respecté. C'est ça le problème. Des parties sont prenantes à un secret mais toutes n'y sont pas astreintes. Un mis en examen qui a accès à son dossier a le droit d'en parler, par contre le policier qui a fait l'enquête n'en a officiellement pas le droit", a affirmé Fabrice Lhomme.

Après l'explication du journaliste, Hervé Temime s'est cependant excusé "s'il n'a pas permis le débat" et a répété être également "hostile au maintien du secret de l'instruction".

Seules les personnes concourant à l'enquête sont tenues au secret de l'instruction

Sur le site Vie-publique.fr, portail de l'administration publique, il est indiqué que, selon l’article 11 du Code de procédure pénale, "la procédure au cours de l’enquête et de l’instruction est secrète". 

"Cela signifie que les personnes qui concourent à la procédure sont tenues au secret professionnel, dont la violation peut être pénalement sanctionnée. Contrairement à une idée reçue, seules les personnes concourant à l’enquête (magistrats, greffiers, policiers, experts) doivent respecter ce secret : ni le mis en examen, ni la victime, ni même les journalistes n’y sont tenus", poursuit le site internet. 
Clément Boutin