BFMTV
Police-Justice

Policier tué à Vitrolles: un des braqueurs «relâché 40 fois»

-

- - -

C'est ce lundi qu'ont lieu les obsèques du policier de la BAC tué après un braquage à Vitrolles, il y a deux semaines. Les malfaiteurs courent toujours. Sur RMC, l'un de ses amis se demande comment un des braqueurs «avait pu être relâché 40 fois» avant les faits.

C'est à Marseille que se déroulent ce lundi après-midi les obsèques d'Eric Lalès, mort jeudi dernier des suites de ses blessures. Peu avant midi, 10 minutes de recueillement doivent être marquées devant tous les commissariats de France en hommage au policier de la BAC. Hier, une marche blanche a réuni 2.000 personnes dans le village varois de Montfort-sur-Argens. Le fonctionnaire de 37 ans avait été gravement touché dans une fusillade, la nuit du 27 au 28 novembre à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), en pourchassant des braqueurs. L'un d'eux avait été tué sur le coup. Presque deux semaines après les faits, les fuyards courent toujours.

«J'espère qu'on va retrouver les autres»

Rodolphe Gassier, qui l'avait rencontré il y a 5 ans dans le Var, était devenu un des amis proches d'Eric Lalès. « Il était très impliqué dans le village, où il s'était installé en 2006 avec son épouse et leurs deux filles pour sa mutation au commissariat d'Aix-en-Provence », témoigne-t-il ce lundi matin sur RMC. « Il me disait que son métier lui plaisait. Il se faisait quand même tous les soirs 70 km pour aller travailler, mais il ne se plaignait jamais. C'était vraiment quelqu'un de très apprécié. D'après ses collègues, il ne prenait pas de risques dans ses fonctions, il était professionnel et raisonnable. Ce qui m'a révolté, c'est d'apprendre que l'un de ses meurtriers, qui est mort lui aussi, avait été arrêté une quarantaine de fois. Libérer quelqu'un comme ça quarante fois, c'est inadmissible. J'espère qu'on va retrouver les autres, ils ne se rendent pas compte de ce qu'ils ont fait ».

Le gang des disqueuses

A ce stade de l'enquête, il apparaît en effet que le malfaiteur qui avait été tué lors de la fusillade avec la police était bien connu des services de police. Agé d'une vingtaine d'années, il appartenait au « gang des disqueuses », du nom de l'outil utilisé pour ouvrir les devantures des magasins cambriolés. Une bande constituée essentiellement de gens du voyage du sud de la France. Les autres suspects, eux, sont toujours traqués. Les enquêteurs auraient déjà placé des suspects sous surveillance. Mais pour les premières interpellations semblent se faire attendre un peu plus que prévu.