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Police-Justice

Plus de 12.000 hommes pour la sécurité du G8 de Deauville

L'hôtel de ville à Deauville. Une force de plus de 12.000 hommes, policiers, gendarmes et militaires, assurera les 26 et 27 mai la sécurité des 18 chefs d'Etat et 25 responsables de délégations attendus au 37e sommet du G8 à Deauville (Calvados). /Photo d

L'hôtel de ville à Deauville. Une force de plus de 12.000 hommes, policiers, gendarmes et militaires, assurera les 26 et 27 mai la sécurité des 18 chefs d'Etat et 25 responsables de délégations attendus au 37e sommet du G8 à Deauville (Calvados). /Photo d - -

par Marc Parrad CAEN, Calvados (Reuters) - Une force de plus de 12.000 hommes, policiers, gendarmes et militaires, assurera les 26 et 27 mai la...

par Marc Parrad

CAEN, Calvados (Reuters) - Une force de plus de 12.000 hommes, policiers, gendarmes et militaires, assurera les 26 et 27 mai la sécurité des 18 chefs d'Etat et 25 responsables de délégations attendus au 37e sommet du G8 à Deauville (Calvados).

Ce déploiement vise à faire en sorte que cet "événement particulièrement significatif pour notre pays" puisse se dérouler dans le calme", a déclaré jeudi le préfet de Basse-Normandie, Didier Lallement.

Les forces de l'ordre seront déployées dans trois zones sécurisées, près de la mer où logeront et se réuniront les chefs d'Etat, dans le centre de Deauville, et dans les départements du Calvados, de l'Eure et d'une partie de la Seine-Maritime.

"Deauville est facile à défendre mais aux alentours, nous sommes dans un pays de bocage qui demande des déploiements très spécifiques. Notre dispositif est adapté à un terrain très large", a souligné Didier Lallement lors d'une conférence de presse.

Les 12.252 hommes et femmes se répartiront en 5.728 policiers, 4.539 gendarmes, 1.685 militaires et 750 pompiers et membres de la sécurité civile, a précisé Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Outre les dispositifs classiques contre les menaces terroristes et les éventuels problèmes de maintien de l'ordre, les autorités ont prévu des mesures spécifiques contre les fauteurs de troubles.

Une cellule de désincarcération sera ainsi chargée de dégager les personnes qui s'enchaîneraient et des gendarmes de haute montagne devront déloger d'éventuels manifestants réfugiés sur des ouvrages d'art.

SURCOÛT DE 20 MILLIONS D'EUROS

La venue possible de trouble-fêtes est également prévue par les autorités, comme en témoigne le mémento qui sera distribué aux forces de l'ordre.

Le commandant de groupement de gendarmerie "doit être en mesure de réagir à tout contre-sommet G8 et de déceler tout mouvement contestataire, notamment pacifiste, susceptible de se rendre à Deauville ou dans une autre commune du département, par une surveillance permanente des axes de circulation et des ponts", dit ce document.

Afin d'assurer le contrôle, le filtrage et la gestion des foules, les escadrons de gendarmerie mobile seront dotés "de véhicules blindés à roues de la gendarmerie équipés de treuils et de lames".

Selon Pierre-Henry Brandet, "les surcoûts générés par le sommet avoisineront les 20 millions d'euros, soit à peu près le quart de la somme de 80 millions réservée aux sommets G8-G20 par la France."

Pour le porte-parole, "cela reste quelque chose de relativement modeste et à part la construction du centre de presse, il n'y a pas d'ex-nihilo".

Il souligne que les délégations paieront leur hôtel et qu'il n'y en a plus de disponibles entre Honfleur et Caen.

A ce sommet du G8, sont attendus 18 chefs d'Etat, 25 chefs de délégations, 2.500 membres de délégations et 3.500 journalistes. Tous seront badgés, sauf les chefs d'Etat.

Les services préfectoraux ont enregistré 15.227 demandes de laissez-passer de résidents habituels.

Édité par Gérard Bon