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Police-Justice

Plus de 1000 policiers blessés depuis le début de l'année

Selon une note : 1100 policiers blessés début 2010

Selon une note : 1100 policiers blessés début 2010 - -

Divulgation d'une note confidentielle faisant état de 1.100 policiers blessés en France pour les mois de janvier et de février.

PARIS (Reuters) - La divulgation d'une note confidentielle faisant état de 1.100 policiers blessés en France pour les deux premiers mois de l'année amène un syndicat à demander l'arrêt des réductions d'effectifs dans les forces de l'ordre.

L'affaire intervient alors qu'une série de faits divers relancent le thème de la sécurité dans le débat politique.

La note officielle, publiée mercredi par Le Figaro, précise qu'"au cours des deux premiers mois de 2010, 1.100 policiers ont été blessés en action, dans le cadre d'un maintien ou d'un service d'ordre et dans un contexte de violences urbaines".

Elle énumère en outre une quinzaine d'embuscades depuis début mars, comme l'encerclement de gardiens par 40 personnes qui ont cherché à voler des armes de service à Creil (Oise), le jet d'un bloc de béton sur un véhicule de police à Liévin (Pas-de-Calais), ou des tirs de mortiers d'artifice contre un bureau de police à Strasbourg.

"La sécurité publique (...) est confrontée à des individus insultants et outrageants mais également violents qui n'hésitent pas à se regrouper pour prendre à partie des policiers", dit la note qui émane de la Direction centrale de la sécurité publique.

Le syndicat Unité SGP Police estime que ce document officiel va dans le sens de ses revendications.

"Ce bilan catastrophique, dressé par l'administration, recoupe les témoignages de terrain collectés depuis des mois par notre organisation majoritaire et sur lequel nous avons alerté les autorités compétentes au cours de nombreuses réunions", dit-il dans un communiqué.

Il demande au gouvernement de revoir l'application des réductions d'effectifs dans la police nationale et le maintien de l'effectif de trois policiers par voiture de patrouille.

"Ni caméra, ni robot ne pourront jamais remplacer l'intervention des policiers de terrain. Le gouvernement doit tenir compte des réalités de l'exercice du métier et décider à minima de suspendre, par mesure conservatoire, la Révision générale des politiques publiques dans la police" ajoute-t-il.

Thierry Lévêque, édité par Sophie Louet