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Plus d'un quart des chauffeurs routiers manquent de sommeil

Une étude sur le sommeil des routiers révèle que les chauffeurs de poids lourds manquent de sommeil.

Une étude sur le sommeil des routiers révèle que les chauffeurs de poids lourds manquent de sommeil. - -

Plus d'un conducteur de poids lourd sur quatre (28 %) dort moins de 6 heures avant de prendre la route pour un long trajet et près d'un sur trois (30 %) s'estime susceptible d'avoir un accident à cause de la somnolence.

Trois conducteurs de poids lourds sur quatre ont roulé récemment sur des lignes blanches sonores le long de la bande d'arrêt d'urgence par inattention ou manque de sommeil, révèle une étude sur le sommeil des routiers, dont les résultats sont publiés samedi.

Plus d'un conducteur de poids lourd sur quatre (28 %) dort moins de 6 heures avant de prendre la route pour un long trajet et près d'un sur trois (30 %) s'estime susceptible d'avoir un accident à cause de la somnolence, selon cette étude de la fondation Vinci Autoroutes.

Parmi ces 30 % de routiers, 59 % ont connu un "presque accident" pour cause de somnolence au cours de l'année précédent l'enquête.

Le docteur Maria-Antonia Quera-Salva, qui a dirigé l'étude, constate que "les conducteurs de poids lourds dorment plus dans leur camion que chez eux", selon le communiqué de la fondation Vinci. "Ils doivent donc être attentifs à préserver une quantité de sommeil suffisante les jours qui précèdent le départ de manière à ne pas débuter leur trajet avec une dette de sommeil".

Un conducteur sur dix

Autre danger: seul une minorité de routiers (41 %) déclare s'arrêter au moins une fois après deux heures de conduite.

Pour lutter contre le risque d'endormissement au volant, 35 % des routiers écoutent la radio, 15 % grignotent et 12 % ont même recours au téléphone, note l'étude. 5 % avoue également se servir délibérement des bandes blanches sonores pour les guider dans leur conduite.

Selon une autre enquête "sommeil et transports" diffusée en mars, la somnolence, provoquée par des nuits trop courtes, guette près d'un conducteur sur dix qui avoue s'être endormi au moins une fois au volant dans l'année en allant ou en revenant du travail.

L'enquête encadrée par les médecins de l'Unité du sommeil de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches a été réalisée de façon anonyme auprès d'un échantillon de 375 conducteurs en 2011 et 2012.

C.P. avec AFP