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Police-Justice

Perquisition au siège d'Ikea France pour espionnage présumé

La police française a perquisitionné mardi au siège français d'Ikea à Plaisir (Yvelines) dans l'enquête ouverte sur des pratiques présumées d'espionnage d'employés et de clients du géant de l'ameublement suédois. /Photo d'archives/REUTERS/Olivier Pon

La police française a perquisitionné mardi au siège français d'Ikea à Plaisir (Yvelines) dans l'enquête ouverte sur des pratiques présumées d'espionnage d'employés et de clients du géant de l'ameublement suédois. /Photo d'archives/REUTERS/Olivier Pon - -

PARIS (Reuters) - La police française a perquisitionné mardi au siège français d'Ikea à Plaisir (Yvelines) dans l'enquête ouverte sur des pratiques...

PARIS (Reuters) - La police française a perquisitionné mardi au siège français d'Ikea à Plaisir (Yvelines) dans l'enquête ouverte sur des pratiques présumées d'espionnage d'employés et de clients du géant de l'ameublement suédois, a-t-on appris à la société.

Ikea s'est refusé à tout commentaire. "C'est une étape de l'enquête préliminaire", a dit une porte-parole.

L'enquête, ouverte le 1er mars, fait suite à une plainte du syndicat Force ouvrière de Seine-Saint-Denis pour "utilisation frauduleuse de données à caractère personnel". Elle a été confiée à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) par le parquet de Versailles.

Ikea a mis en disponibilité début mars deux cadres qui seraient impliqués dans ces pratiques présumées et expliqué implicitement qu'elle n'en était pas informée, en lançant une enquête interne confiée à un cabinet d'avocats américains.

Les faits présumés ont été révélés par Le Canard enchaîné puis plusieurs médias, qui ont publié des échanges par courrier électronique entre des cadres d'Ikea et des enquêteurs privés semblant montrer que l'espionnage privé d'employés et de clients était routinier depuis des années.

Il est question notamment de l'accès au fichier de police Stic, qui recense toutes les personnes impliquées dans des interventions de police, même sans suites judiciaires ou comme simples témoins. Il contient plusieurs millions de fiches.

Des informations protégées sur les comptes bancaires de membres de son personnel, sur une procédure judiciaire visant un site Ikea ou des données personnelles de clients en litige commercial avec cette société auraient aussi été demandées et recueillies frauduleusement.

Thierry Lévêque, édité par Patrick Vignal et Gilles Trequesser