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Police-Justice

Perpignan: un couple d'hommes gays agressé dans un restaurant

Un écusson de la police nationale (image d'illustration)

Un écusson de la police nationale (image d'illustration) - AFP

Deux hommes gays ont été agressés physiquement, dont sexuellement pour l'un d'entre eux, dans un restaurant de Perpignan, dans la nuit du 5 au 6 août. Ils ont porté plainte au commissariat pour des faits de "violences volontaires" et "agression sexuelle".

Un couple d'hommes mariés a été agressé à Perpignan, dans la nuit du 5 au 6 août, rapporte L'Indépendant dans son édition de ce mercredi.

Alors que les deux hommes homosexuels dansaient ensemble dans un établissement de la rue des Fabriques Couvertes, un homme s'est approché d'eux et a saisi l'entrejambe de l'un d'entre eux, selon le quotidien régional. L'agresseur présumé les a ensuite attrapés par la nuque et a entrechoqué leurs têtes, au moment où l'une des deux victimes a voulu défendre son compagnon.

Le videur de l'établissement et les autres clients ont aidé à arrêter l'agression, selon L'Indépendant, avant que l'auteur présumé ne s'enfuit.

Le couple s'est ensuite rendu aux urgences où ils ont reçu deux jours d'interruption totale de travail (ITT). Ils ont également porté plainte au commissariat pour des faits de "violences volontaires" et "agression sexuelle", sur les conseils de l'association locale LGBT+66, qui s'est fait l'écho de l'agression sur son site internet.

"Ils sont tous les deux très choqués"

"Ils sont tous les deux très choqués, particulièrement le compagnon de celui qui a été agressé sexuellement, parce qu'il culpabilise de ne pas avoir pu le défendre", a expliqué Jean-Loup Thévenot, le président de LGBT+66 à L'Indépendant.

L'agresseur a "été identifié grâce à l'intervention de témoins proches de son entourage professionnel", a indiqué l'Association Lesbiennes Gays Bi Trans et + des Pyrénées Orientales sur son site internet.

"Nous informons cet agresseur et son entourage que nous ne les lâcherons pas, que nous nous porterons éventuellement partie civile et que nous serons vigilant à ce que la justice soit rendue dans cette affaire ou l'agresseur est clairement identifié", a-t-elle poursuivi.

Avant de conclure: "La peur doit changer de côté! Nous avons le droit de sortir, nous amuser, travailler et en résumé de vivre librement et sans craintes."

Clément Boutin Journaliste BFMTV