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Police-Justice

Perpignan: la prison bloquée après l'agression de la fille d'un gardien

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Les accès à la prison de Perpignan ont été bloqués vendredi. L'action a été menée par les surveillants qui protestaient contre "l'agression de la fille" d'un des agents frappée d'un coup de poing dans la rue, par un détenu ou un ex-détenu, a-t-on appris de source syndicale.

"Nous bloquons le centre pénitentiaire en signe de protestation contre l'agression de la fille d'un collègue, une adolescente de 16 ans, et pour que tout soit mis en oeuvre pour arrêter le détenu ou l'ancien détenu concerné", a expliqué le délégué régional adjoint du syndicat UFAP-Unsa-Justice, Johann Reig.

Vendredi vers 9 heures, dans un quartier de Perpignan, l'adolescente attendait le bus pour se rendre en classe quand elle a été abordée par un homme qui lui a demandé si elle était bien la fille d'un surveillant dont il a dit le nom, a raconté Johann Reig. "Elle n'a pas eu le temps de répondre qu'elle s'est pris tout de suite un coup de poing", a-t-il dit.

Selon le syndicaliste, l'agresseur a dit à la jeune fille de dire à son père que c'était "de la part" d'un homme qu'il a désigné uniquement par son prénom et le nom de son quartier. "Cette personne peut être un détenu, un ancien détenu ou bien une relation d'un détenu ou ancien détenu", a souligné le délégué régional adjoint du syndicat UFAP-Unsa-Justice.

La police a confirmé qu'une plainte avait été déposée par la père de l'adolescente au commissariat de Perpignan, pour le coup de poing et une gifle. "Cette agression est très grave, inacceptable! On a déjà un métier difficile à l'intérieur, ce n'est pas pour qu'à l'extérieur, on touche à nos familles", a insisté le représentant syndical.

A l'appel de l'intersyndicale UFAP-Unsa-Justice et FO, plusieurs dizaines de surveillants se sont donc massés vendredi matin devant les portes de la prison, empêchant toute entrée et sortie. Ce mouvement "spontané" de blocage de l'accès aux parloirs, des extractions judiciaires et des transferts, devait être levé en fin d'après-midi. "La police recherche activement l'agresseur et nous prendrons des nouvelles de l'enquête et de l'identification de ce personnage, lundi", a averti Johann Reig.

M. K. avec AFP