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Police-Justice

Perpétuité requise en appel contre Carlos

Le terroriste vénézuélien Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos, lors d'une audience le 15 décembre 2011.

Le terroriste vénézuélien Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos, lors d'une audience le 15 décembre 2011. - -

La réclusion criminelle à perpétuité assortie de 18 ans de sûreté, maximum encouru, a été requise lundi à Paris contre le Vénézuélien Ilich Ramirez Sanchez jugé en appel pour quatre attentats meurtriers commis en France en 1982 et 1983.

La perpétuité assortie de 18 ans de sûreté, maximum encouru, a été requis lundi à Paris contre le Vénézuélien Ilich Ramirez Sanchez, Carlos, jugé en appel pour quatre attentats meurtriers commis en France en 1982 et 1983.

Les avocats généraux ont donc demandé la confirmation de la peine prononcée en première instance en décembre 2011. Carlos avait fait appel. Il est rejugé depuis de 13 mai devant la cour d'assises spéciale de Paris pour ces attentats qui ont fait onze morts et près de 150 blessés.

"L'erreur serait de croire que la cour n'a devant elle qu'un monsieur d'un certain âge, un peu bedonnant", alternant dans le box entre "vociférations", "anathèmes" et siestes indifférentes, a prévenu lundi Jean-François Ricard, l'un des deux avocats généraux.

"La terreur aveugle qui frappe n'importe où"

"Tout ça ne doit pas nous faire penser qu'il y a le Carlos de maintenant et le Carlos d'il y a trente ans. Rien n'a changé", a fustigé Jean-François Ricard, ni "l'antisémitisme virulent", ni "l'admiration pour les dictateurs" de cet ancien communiste devenu partisan de la lutte armée en embrassant la cause palestinienne dans les années 70.

Après ses premiers faits d'armes aux côtés du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), l'action "terroriste" de Ilich Ramirez Sanchez a basculé dans la "guerre privée" sous forme de "racket" et de "mercenariat" pour le compte du plus offrant.

"Des actions terroristes oui, un combattant non", a vilipendé l'avocat général, rappelant les "victimes massacrées, les souffrances morales et physiques qui n'en finissent jamais".

"Le système de Carlos, c'est la terreur aveugle qui frappe n'importe où, n'importe quand" et notamment en France, où Carlos est accusé d'avoir été l'organisateur des quatre attentats jugés: le 29 mars 1982, dans un train Paris-Toulouse ; le 22 avril 1982, devant le siège du magazine Al-Watan Al-Arabi, rue Marbeuf à Paris ; le 31 décembre 1983 à la gare Saint-Charles de Marseille et dans un TGV Marseille-Paris.

Symbole du terrorisme des années 70 et 80

Condamné deux fois à la réclusion à perpétuité, Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos, le symbole du terrorisme des années 70 et 80 revient devant la justice française contester la sentence de son dernier procès pour quatre attentats commis il y a trente ans.

A 63 ans, le Vénézuélien affiche pour ce procès en appel vingt années de prison au compteur depuis son interpellation au Soudan en 1994. Il avait écopé à Paris en 1997 d'une peine définitive de réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre en 1975 dans la capitale de trois hommes dont deux policiers.

En décembre 2011, la justice française l'avait à nouveau condamné à la perpétuité assortie de 18 ans de sûreté, peine maximale, pour quatre attentats commis en France en 1982 et 1983 qui ont fait 11 morts et près de 150 blessés.

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M.R. avec AFP