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Police-Justice

Perpétuité pour le meurtrier d'Anne-Lorraine Schmitt

La cour d'assises du Val d'Oise a condamné mercredi à la réclusion à perpétuité avec une période de 22 ans de sûreté incompressible le meurtrier présumé d'une jeune fille dans le RER D en 2008, soit la peine maximale prévue par la loi. /Photo d'archives/R

La cour d'assises du Val d'Oise a condamné mercredi à la réclusion à perpétuité avec une période de 22 ans de sûreté incompressible le meurtrier présumé d'une jeune fille dans le RER D en 2008, soit la peine maximale prévue par la loi. /Photo d'archives/R - -

La cour d'assises du Val d'Oise a condamné à perpétuité Thierry Devé-Oglou pour le meurtre d'Anne-Lorraine Schmitt dans le RER D, en 2007. La peine est assortie d'une période de sûreté de 22 ans. Les parents de la victime redoutent un appel du condamné.

La cour d'assises du Val d'Oise a condamné ce mercredi à la réclusion à perpétuité avec une période de 22 ans de sûreté incompressible le meurtrier d'une jeune fille dans le RER D en 2007.
Après trois jours de débats, la cour a suivi le réquisitoire de l'accusation pour prononcer la peine maximale prévue par la loi contre Thierry Devé-Oglou, 46 ans, qui comparaissait devant la cour d'assises de Pontoise (Val-d'Oise). Le parquet général a dit souhaiter que le meurtrier soit écarté de la société le plus longtemps possible.
Il avait tué de 34 coups de couteau le 25 novembre 2007, dans une rame du RER D, Anne-Lorraine Schmitt, 23 ans, après avoir tenté de la violer.

« Notre première pensée est pour notre fille, Anne-Lorraine »

A la sortie de l'audience, le père de la victime, Philippe Schmitt, a dit à RMC son soulagement: « notre première pensée, c'est pour Anne-Lorraine qui repose pour l'éternité au cimetière. Elle, elle n'a pas eu le droit à une mort sociale; elle a eu droit à une mort tout court. Ma deuxième pensée, c'est le soulagement pour toutes les jeunes filles et femmes qui ne risqueront pas pendant au minimum 19 ans - puisque c'est 22 ans moins 3 ans qu'il vient de déjà faire - de rencontrer ce type, qui pour nous reste véritablement quelqu'un de très très dangereux ».

« Ces trois jours ont été très difficiles »

Son épouse, Elisabeth, redoute en revanche que Thierry Devé-Oglou ne fasse appel de sa condamnation: « J'espère que le cadeau de Noël ne va pas être un appel. Parce que ces trois jours ont été très difficiles, et la perspective de recommencer est une souffrance supplémentaire ».

Le débat sur la récidive à nouveau relancé

Thierry Devé-Oglou avait déjà été condamné à cinq ans de prison dont deux avec sursis pour le viol d'une femme sous la menace d'une arme le 25 janvier 1995, déjà dans une rame du RER D ; il était donc en état de récidive.
Le dossier a une nouvelle fois relancé le débat sur la récidive criminelle, objet de plusieurs lois depuis 2007. Les expertises réalisées lors du premier procès de 1996 avaient conclu que l'accusé n'était pas un malade mental et il n'avait pas été jugé dangereux. Mais un collège d'experts désigné pour trancher a conclu à son entière responsabilité et, tout en excluant une maladie mentale, a parlé de "troubles de la personnalité".