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Police-Justice

Peines de prison pour les accusés des émeutes de villiers-le-bel

Des peines de trois à 15 ans de prison ont été prononcées par la cour d'assises du Val-d'Oise contre cinq hommes accusés d'avoir tiré contre des policiers en novembre 2007 à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise). /Photo d'archives/REUTERS

Des peines de trois à 15 ans de prison ont été prononcées par la cour d'assises du Val-d'Oise contre cinq hommes accusés d'avoir tiré contre des policiers en novembre 2007 à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise). /Photo d'archives/REUTERS - -

PARIS (Reuters) - Des peines de trois à 15 ans de prison ont été prononcées par la cour d'assises du Val-d'Oise contre cinq hommes accusés d'avoir...

PARIS (Reuters) - Des peines de trois à 15 ans de prison ont été prononcées par la cour d'assises du Val-d'Oise contre cinq hommes accusés d'avoir tiré contre des policiers en novembre 2007 à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise), apprend-on de source judiciaire.

Le verdict, annoncé aux premières heures de dimanche après plusieurs heures de délibération, a été accueilli par des cris et des pleurs de la part des parents et des amis des accusés.

Des peines de se pt à 20 ans avaient été requises contre les accusés, âgés de 23 à 30 ans.

Abdheramane Kamara et son demi-frère Adama, présentés comme des meneurs des émeutes au cours desquelles des dizaines de policiers avaient été blessés par des tirs de plomb, ont été condamnés respectivement à 15 et 12 ans de prison.

Ibrahima Sow et Maka Kante qui, eux, n'avaient pas d'antécédents judiciaires, écopent respectivement de neuf et trois ans de prison. Quinze ans de réclusion criminelle avaient été requis contre eux.

Enfin, Samuel Lambalamba, accusé d'avoir fourni un fusil aux émeutiers et pour qui sept ans de prison avaient été demandés, a été condamnés à trois ans d'emprisonnement.

La défense avait demandé l'acquittement pour tous les accusés, faute de preuves matérielles.

Les 25 et 26 novembre 2007, deux nuits de violences avaient suivi la mort de deux jeunes gens percutés par une voiture de police dans une cité, alors qu'ils circulaient en mini-moto.

Des tirs par armes et des jets de projectiles avaient fait plusieurs dizaines de blessés parmi les forces de l'ordre.

Une gigantesque opération de police avait été lancée au lendemain des faits, sans résultats concluants. Un appel à témoins promettant des récompenses financières avait ensuite été lancé.

L'accusation s'est notamment fondée sur des témoignages consignés en procédure de manière anonyme, une méthode permise par les lois Perben depuis le début des années 2000 et censée protéger les témoins.

Elle a été critiquée par les avocats, qui ont dit y voir un risque d'abus et de manipulation.

Nicolas Bertin avec Elisabeth Pineau, édité par Pascal Liétout