BFMTV
Police-Justice

Peines allégées en appel dans une affaire de spoliation

BFMTV
BORDEAUX (Reuters) - La cour d'appel de Bordeaux a allégé mardi les condamnations de trois notables bordelais et en a relaxé un quatrième dans une...

BORDEAUX (Reuters) - La cour d'appel de Bordeaux a allégé mardi les condamnations de trois notables bordelais et en a relaxé un quatrième dans une affaire de spoliation d'une riche octogénaire, a-t-on appris de source judiciaire.

Les magistrats ont condamné à deux ans de prison dont 18 mois avec sursis la voyante Nicole Dumont pour abus de faiblesse assortie de cinq ans de privation de droits civiques et civils.

En première instance, le tribunal correctionnel lui avait infligé deux ans de prison dont un avec sursis et cinq ans de privation de droits civiques et civils.

Pour sa part, l'ancien banquier et ex-leader du Parti socialiste local François-Xavier Bordeaux a été condamné à un an de prison dont huit mois avec sursis pour complicité d'abus de faiblesse contre deux ans dont un avec sursis un an plus tôt.

Martine Moulin-Boudard, ancienne adjointe du maire de Bordeaux Alain Juppé chargée du patrimoine, et avocate de la victime, Jeanine Terrasson, s'est vu infliger une peine de quatre mois de prison avec sursis pour complicité d'abus de faiblesse contre un an de prison avec sursis.

La quatrième personnalité qui avait été jugée par le tribunal correctionnel, Jean-François Lhérété, ancien directeur des affaires culturelles de la ville de Bordeaux, condamné à neuf mois de prison avec sursis, a été relaxé.

Les condamnés devront payer solidairement à la victime un dédommagement de 86.000 euros au titre du dommage matériel.

A l'origine de cette affaire, la relation amicale entre Nicole Dumont et Jeanine Terrasson qui conduira la vieille dame à faire de la voyante sa légataire universelle en 2004.

La fortune de l'octogénaire, ses biens immobiliers et mobiliers de valeur, ses ?uvres d'art dont elle faisait la collection, ont été au centre de l'enquête.

C'est pour avoir déménagé des biens de la vieille dame et les avoir stockés dans un box en location, gardé à leur domicile un certain nombre de ces valeurs et retiré de l'argent sur ses comptes en Suisse que les prévenus ont été poursuivis et trois d'entre eux placés en détention provisoire durant quelques mois.

Ils ont tous affirmé avoir agi en faveur de la vieille dame qui, bien que riche, vivait quasiment à l'abandon dans son appartement du centre de Bordeaux, en mettant ses biens à l'abri des convoitises de gens mal intentionnés.

Ils devraient se pourvoir en cassation, selon leurs avocats.

Claude Canellas