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Pédophilie: prison ferme pour un ex-animateur de centres de loisirs, prédateur sur Facebook

La Justice.

La Justice. - AFP

L'homme a reconnu une "atteinte sexuelle" sur l'un des garçons parmi la vingtaine qu'il avait contactés en se faisant passer pour une fille sur Facebook.

Il se faisait passer pour une fille sur Facebook dans le but d'avoir des relations sexuelles avec de jeunes garçons: un ancien animateur de centres de loisirs a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel d'Evry à cinq ans de prison dont 40 mois avec sursis.

"J'ai un gros problème, je ne sais pas ce qui m'a poussé à faire tout ça", a bredouillé le prévenu, 26 ans, accusé d'avoir piégé au total une vingtaine de garçons.

A chaque fois, le même scénario prémédité: via un faux compte Facebook, il se fait passer pour une certaine "Julie", censée avoir 17 ans, et drague des garçons, la plupart âgés de 12 ou 13 ans. Il leur demande de se dénuder devant leur webcam et après plusieurs échanges leur propose un rendez-vous, près de chez lui à Ris-Orangis (Essonne).

L'un des mineurs contacté se rend au rendez-vous

"Je veux une photo sexy de toi sur mon portable", dit-il à un garçon. "Il n'y a pas un parc dans ta ville? On le fera dans les bois", demande-t-il à un autre. "Il s'agissait de faire quoi dans les bois?", lui demande le président à l'audience. "Bah, un acte sexuel", reconnaît-il.

La plupart du temps, les enfants renonçaient finalement à se rendre au rendez-vous et les faits en restaient là. Mais pour l'une des victimes, que le prévenu avait rencontrée alors qu'il était animateur en colonie de vacances, les choses sont allées bien plus loin. Pour ce jeune garçon, en classe de 5e au moment des faits, il n'hésite pas à faire un trajet de 200 km pour une relation sexuelle dans la forêt. Pour cette affaire, il était poursuivi pour "atteinte sexuelle".

"J'ai compris la gravité de l'affaire. J'ai demandé au psychiatre de l'aide, je pense que quelque chose ne va pas", a-t-il déclaré à la barre.

Licencié d'un poste de surveillant dans un collège

Cet ancien animateur avait également travaillé en tant que surveillant dans un collège. Plusieurs fois, ses collègues avaient relevé son comportement inapproprié et il avait été licencié. Arrêté en flagrant délit en 2011 grâce à l'intervention des parents d'une victime, le prévenu avait été laissé libre.

Pendant son contrôle judiciaire, il avait à nouveau été interpellé pour des faits de même nature, mais avait de nouveau été laissé en liberté. La procureure a requis une peine de 5 ans dont trente mois avec sursis, estimant que le prévenu présentait "une forme de dangerosité pour la société". Il a été incarcéré dès la fin de l'audience.

la rédaction avec AFP