Pays Basque: un suspect interpellé pour le meurtre sauvage d'une femme enceinte

La jeune femme de 23 ans avait été découverte par son compagnon ligotée et les yeux bandés.

Un homme a été interpellé dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'une femme enceinte de huit mois à Ustaritz, près de Bayonne, a-t-on appris. Le suspect est un sans domicile fixe, âgé de 38 ans, qui était déjà connu des services de police. Son ADN a été retrouvé sur la scène de crime.

Originaire de Haute-Savoie, l'homme était "traqué depuis deux jours" après avoir été identifié à partir de "traces biologiques relevées sur les lieux" du crime, qui ont permis d'obtenir son ADN. Répertorié dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) pour des vols et dégradations, l'homme a été rapidement identifié.

Poursuivi par les gendarmes alors qu'il se trouvait "à bord d'un camion utilitaire volé" avant les faits à Anglet, l'homme a percuté un bâtiment, avant de s'échapper à pied. Il a alors été interpellé par les gendarmes, a précisé le procureur.

Mercredi soir, le compagnon de la jeune femme, âgée de 23 ans, avait donné l'alerte. Le corps de la jeune femme avait été retrouvée, ligotée et les yeux bandés, mercredi soir à son domicile. "Le corps se trouvait sur le lit de la chambre à coucher, les poignets et les chevilles ligotés, les yeux bandés, et bâillonnée avec des torchons", avait indiqué le procureur de la République de Bayonne.

Asphyxie

Les premières constatations ont fait état de "traumatismes violents et répétés", notamment au visage. L'autopsie a toutefois conclu à une mort par asphyxie. Après la découverte du corps, le procureur de la République de Bayonne a évoqué "un acte criminel particulièrement violent". 

La victime, originaire de Béziers, et élève infirmière à Bordeaux, logeait depuis quelques semaines au domicile de sa mère, à Ustaritz, où elle avait décidé de passer ses dernières semaines de grossesse. Aucune trace d'effraction ou de vitre brisée n'a été découverte par les gendarmes. L'enquête est menée par la Section de recherche de la brigade de gendarmerie de Pau.

Pas de lien avec la victime

Le suspect, qui n'avait "a priori pas de lien avec la victime", vivait depuis huit ans dans la région de Bayonne, a encore indiqué le procureur. Sa dernière condamnation remonte à août 2017, à trois mois de prison avec sursis et une obligation de soins psychiatriques pour des faits de vols et dégradations.

"Le suspect a eu plusieurs placements d'office à Bayonne et dans l'Isère", a ajouté Samuel Vuelta-Simon, sans préciser le type de pathologie dont il souffrait.

Mercredi soir, c'est le compagnon de la victime qui avait prévenu les secours lorsqu'il avait trouvé le corps nu et sans vie de la jeune femme dans la maison qu'elle occupait à Ustaritz, au Pays Basque.

Une cinquantaine de gendarmes ont été mobilisés pour l'enquête.

J.C. avec Sarah-Lou Cohen