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Pas de surfacturation volontaire de l'énergie en France

Les fournisseurs d'électricité et de gaz ne pratiquent pas en France de surfacturation volontaire de leurs clients, a déclaré jeudi le ministre de l'Industrie et de l'Energie, Eric Besson, lors de la remise d'un rapport du médiateur de l'énergie. /Photo d

Les fournisseurs d'électricité et de gaz ne pratiquent pas en France de surfacturation volontaire de leurs clients, a déclaré jeudi le ministre de l'Industrie et de l'Energie, Eric Besson, lors de la remise d'un rapport du médiateur de l'énergie. /Photo d - -

PARIS (Reuters) - Les fournisseurs d'électricité et de gaz ne pratiquent pas en France de surfacturation volontaire de leurs clients, a déclaré...

PARIS (Reuters) - Les fournisseurs d'électricité et de gaz ne pratiquent pas en France de surfacturation volontaire de leurs clients, a déclaré jeudi le ministre de l'Industrie et de l'Energie, Eric Besson.

Des craintes de surfacturation systématique des consommateurs avaient été relayées par la presse en septembre, conduisant Jean-Louis Borloo, alors ministre de l'Energie, à demander au médiateur de l'énergie un rapport sur le sujet.

"Il n'y a aucune surestimation chronique volontaire de consommation de la part des fournisseurs d'énergie ni d'application rétroactive des hausses de tarifs", a déclaré Eric Besson, lors de la remise dudit rapport.

Une surfacturation systématique aurait signifié une volonté de la part des fournisseurs d'améliorer leur trésorerie au détriment des consommateurs, a expliqué Denis Merville, le médiateur de l'énergie. En France, les factures d'énergie sont le plus souvent fondées sur des estimations de consommation avant d'être régularisées en fin de période.

Eric Besson a toutefois jugé que "des améliorations peuvent certainement être apportées en termes de transparence, de proximité et de traitement des réclamations".

Le médiateur a ainsi formulé des recommandations aux fournisseurs portant sur le remboursement automatique des trop-perçus ou encore l'amélioration des temps de traitement.

Le nombre de réclamations adressées aux fournisseurs d'énergie a décuplé depuis l'ouverture des marchés en 2007, passant de 30.000 à plus de 300.000 cette année, selon le rapport du médiateur.

"Ces réclamations traduisent à la fois une suspicion de la part du consommateur quant à la complexité des factures (...) mais également le sentiment de ne pas être entendu", a dit Denis Merville.

L'UFC-Que choisir estime cependant que l'explosion des réclamations ne peut seulement relever de simples erreurs et aléas et déplore une détérioration du traitement des litiges.

"S'il ne s'agit pas de remettre en cause l'absence d'intention malveillante de la part des opérateurs, il est quand même difficile de croire que c'est seulement la faute à pas de chance!", écrit l'association de consommateurs dans un communiqué.

Parmi les fournisseurs d'énergie, GDF Suez s'est félicité jeudi dans un communiqué des conclusions de ce rapport qui, selon lui, invalide les allégations de surfacturation et de rétroactivité tarifaire qui étaient dirigées contre lui et qu'il avait démenties.

Mathilde Cru et Marie Mawad, édité par Jean-Michel Bélot