Pas de conclusion de l'accident du vol Rio-Paris, dit Air France

PARIS (Reuters) - Il n'est pas encore possible de déterminer les responsabilités dans l'accident du vol AF447 Rio-Paris de juin 2009, a déclaré jeudi Pierre-Henri Gourgeon, le directeur général d'Air France, se refusant à tout commentaire sur des "supputations".

Air France et Airbus ont été mis en examen en mars pour homicides et blessures involontaires dans l'enquête sur la catastrophe dans laquelle ont péri 228 personnes.

"Il est aujourd'hui impossible de tirer des conclusions sur les responsabilités de tel ou tel", a dit Pierre-Henri Gourgeon, à l'occasion de la publication des comptes annuels du groupe, soulignant qu'un accident est le fruit de la combinaison de divers éléments.

"Attendons quelques semaines que les experts nous délivrent un message cohérent avant de partir sur des supputations dans un sens ou dans un autre", a-t-il ajouté.

Le conseil d'administration d'Air France-KLM a entériné mercredi soir le renouvellement de Pierre-Henri Gourgeon au poste de directeur général pour un nouveau mandat de quatre ans, qui sera soumis au vote des actionnaires lors de l'assemblée générale du 7 juillet.

Les enquêteurs français devraient être en mesure de donner cet été la clé du mystère du crash du Rio-Paris grâce aux boîtes noires retrouvées début mai et dont la lecture a permis de recueillir l'intégralité des données techniques relatives aux paramètres du vol et les deux dernières heures de conversations et bruits dans le cockpit.

Selon Le Figaro de mardi, les premiers éléments provenant des boîtes noires de l'appareil mettent Airbus hors de cause et orientent les enquêteurs vers une responsabilité du seul équipage d'Air France ou des procédures de sécurité imposées par la compagnie.

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a répliqué qu'aucune conclusion ne pouvait être tirée à ce stade de l'enquête sur les causes de l'accident du vol AF447 Rio-Paris, qui a coûté la vie à 228 personnes.

La radio Europe 1 a de son côté indiqué jeudi qu'il n'y avait pas eu d'erreur de pilotage dans la trajectoire de l'avion et qu'Air France aurait 90% de chances d'être disculpée.

Cyril Altmeyer, édité par Dominique Rodriguez