Paris: près de 300 policiers manifestent de République aux Champs-Élysées
De nouveau dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol. Après deux nuits de mobilisations spontanées, près de 300 policiers ont à nouveau exprimer leur ras-le-bol à Paris. La manifestation d'agents, pour la plupart en civil et dont une poignée portaient un brassard, se déroulait dans le calme au pied de la statue, sous l'œil de gendarmes mobiles restés à distance.
"C'est un peu moins de monde que les deux soirées précédentes", soulignait Cécile Ollivier, notre journaliste sur place, "sans doute parce que dans l'après-midi un collectif d'extrême gauche avait annoncé sur les réseaux sociaux qu'il comptait organiser une contre-manifestation ici place de la République. Si bien que pas mal de policiers ont préféré renoncer ce soir".
Une partie des manifestants s’est ensuite rendue à pied devant l’hôpital Saint-Louis, où est hospitalisé Vincent, le policier gravement blessé à Viry-Châtillon, avant de revenir place de la République. Les membres des forces de l’ordre ont ensuite tenté de prendre la direction de la place Beauvau avant d'être stoppés par les gendarmes. Le groupe s'est alors replié sur les Champs-Élysées où une chaîne a été formée et une Marseillaise entonnée. Un appel à une nouvelle "marche silencieuse" le 26 octobre à Paris a d'ores et déjà été lancé.
"Des concertations" lancées lundi
Plus tôt dans la journée, Bernard Cazeneuve a reçu deux syndicats de gardiens de la paix, Alliance et Unsa-Police. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a ainsi annoncé que des "concertations" seraient lancées dès lundi dans les départements sur les revendications des fonctionnaires de police, qui se plaignent notamment d'un manque de moyens. Et pour se faire entendre certaines organisations syndicales, telle Alliance sur BFMTV, demandent à être reçues par François Hollande en personne.
Deuxième rassemblement à Toulouse
En province aussi, les policiers ont à nouveau exprimé leur colère. A Toulouse, où un rassemblement avait déjà eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi, une nouvelle mobilisation avait lieu. Sur quelques pancartes, on pouvait lire: "Soutien à nos collègues blessés", "Soutien à tous nos collègues", ou encore "Ras-le-bol".
Une centaine de policiers à Bordeaux
A Bordeaux, une centaine de policiers s'étaient réunis dans la soirée devant le palais de justice de Bordeaux, selon France Bleu Gironde.
La grogne fait suite à une attaque au cocktail Molotov d'un véhicule de police à Viry-Châtillon (Essonne) le 8 octobre, lors de laquelle un adjoint de sécurité de 28 ans a été très grièvement brûlé. Sa collègue, une gardienne de la paix de 39 ans, également grièvement touchée, a quitté l'hôpital mardi soir.