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Police-Justice

Paris: marche en hommage à une femme juive défenestrée par un voisin

Une voiture de police. (Photo d'illustration)

Une voiture de police. (Photo d'illustration) - Philippe Huguen - AFP

Près de mille personnes ont défilé à Paris pour rendre hommage à une femme juive de 65 ans, morte défenestrée par un voisin.

Certains une rose à la main, les manifestants ont marché du quartier de Belleville au domicile de la victime, dans l'est parisien.

Un voisin interpellé 

Cette mobilisation avait été organisée par le Conseil représentatif des institutions juives de France, (le Crif), qui demande à ce que "toute la vérité soit faite" sur cet homicide. 

La victime, une femme juive de 65 ans, est décédée mardi matin après une chute du troisième étage d'un immeuble du nord-est parisien. Un voisin de 27 ans, soupçonné de l'avoir défenestrée après l'avoir rouée de coups, a été immédiatement interpellé, puis interné mercredi en hôpital psychiatrique. 

Un acte antisémite?

Ce décès a provoqué de vives réactions au sein de la communauté juive. Vendredi, le procureur de Paris François Molins a reçu des représentants de la communauté pour échanger sur l'avancée de l'enquête. Au cours de cette rencontre, le procureur a notamment expliqué qu'à ce jour, il était "impossible" de déterminer s'il s'agissait "d'un acte antisémite ou pas". 

Jil Taieb, vice-président du Crif, dénonce pour sa part un "nouveau cocktail de la haine qui a agi sur l'assassin: "délinquance, démence sans doute, mais aussi haine antisémite pour cette famille".

Alors que les manifestants approchaient du domicile de la victime, quelques dizaines de personnes se sont détachées du cortège et eu des échanges tendus avec des voisins qui observaient la scène depuis leurs fenêtres. 

Une ambiance tendue 

"C'était un drogué", a lancé une voisine à propos du meurtrier présumé, recevant en retour une volée d'insultes. Quelques-uns ont même tenté d'entrer dans l'immeuble, en donnant des coups de pied dans la porte. D'autres manifestants sont ensuite arrivés pour déposer des roses blanches à l'entrée de l'immeuble.

Une situation tendue a perduré dans les rues alentours sous l'oeil des CRS, avant que les derniers manifestants ne se dispersent peu avant 13 heures.

M.P avec AFP