Paris: les agents de la RATP sûreté bientôt équipés d'armes de la police nationale
La menace terroriste est toujours présente dans les réflexions sécuritaires. Les 1000 agents du Groupe de protection et de sécurisation des réseaux (GPSR) de la RATP vont être équipés à partir de la rentrée et progressivement dans les semaines futures d'une nouvelle arme, un pistolet semi-automatique de calibre 9 mm utilisé notamment dans les rangs de la police nationale.
Un appel d'offre a été lancé en 2017 par le réseau de transport parisien pour équiper ses agents de sûreté. Un marché remporté en juillet dernier par l'entreprise Sunrock, spécialisée dans la fabrication et la distribution d'équipements tactiques auprès des administrations françaises. Le modèle sélectionné est "bien connu pour sa précision, sa robustesse et ses multiples sécurités", précise le fournisseur dans un communiqué.
Port d'arme obligatoire
Au total, ce sont 1200 armes qui ont été commandées et qui seront distribuées à ces agents qui assurent la sécurité et la protection des usagers du réseau de transports. Ces personnels recevront une formation et devront obtenir un permis de port d'armes délivré par la préfecture de police de Paris, précise Franceinfo. "Chaque agent subit une enquête de moralité avant l'octroi d'une nouvelle arme", détaille auprès du média Stéphane Gouaud, directeur sûreté à la RATP.
L'équipement des agents du Groupe de protection et de sécurisation des réseaux s'inscrit dans le cadre de la loi Savary, adoptée en mars 2016. Ce texte post-attentats, élaboré après les attaques du 13-Novembre ou l'attentat raté du Thalys, a permis à ces personnels ferroviaires de fouiller les bagages des voyageurs ainsi que de procéder à des palpations de sécurité. Il a introduit également la possibilité pour les agents de posséder une arme, afin de renforcer leur pouvoir de neutralisation en cas d'attaque.
"Avec ce décret, on va pouvoir fonctionner avec des armes moins obsolètes", rassure auprès de Franceinfo Marc Brillaud, délégué central adjoint SUD RATP. Depuis l'adoption de la loi Savary et l'introduction de cette possibilité de patrouiller armé en date du 1er octobre 2016, les 1000 agents du GPSR n'ont jamais fait usage de leur arme à feu. Car si ces derniers disposent d'équipement intermédiaire pour parer aux agressions qui se déroulent dans les transports, les pistolets semi-automatiques bientôt à leur disposition pourront servir en cas d'attaques armées.