BFMTV
Police-Justice

Paris: l'un des hommes "les plus recherchés" de Roumanie arrêté

Gregorian Bivolaru le 1er avril 2004, lors de son évacuation par les forces spéciales roumaines d'un tribunal de Bucarest. Il avait été incarcéré brièvement avant d'être libéré pour des raisons de procédure.

Gregorian Bivolaru le 1er avril 2004, lors de son évacuation par les forces spéciales roumaines d'un tribunal de Bucarest. Il avait été incarcéré brièvement avant d'être libéré pour des raisons de procédure. - AFP

Le fondateur de la secte Misa, Gregorian Bivolaru, a été arrêté Porte de Champerret à Paris, ce vendredi soir, au terme d'une longue traque. Il est accusé de pédophilie et de trafics d'êtres humains, ce qu'il nie.

Sa cavale aura duré des années. Le Roumain Gregorian Bivolaru, considéré comme l'un des "hommes les plus recherchés" dans son pays, a été interpellé ce vendredi à Paris. L'homme, âgé de 64 ans, théoricien du complot et fondateur de la secte controversée Misa (Mouvement d'intégration spirituelle dans l'absolu), avait été condamné par défaut, en 2013, par la Haute Cour de justice et de cassation roumaine à six ans d'emprisonnement. Il est accusé de pédophilie et de trafics d'êtres humains, ce qu'il nie.

Il figurait dans le fichier des "most wanted" d'Europol

Gregorian Bivolaru figurait dans le fichier créé récemment par Europol, donnant à chacun des 28 pays membres de l'Union européenne (UE) le droit de diffuser largement des informations sur les fugitifs les plus dangereux et recherchés. Figure par exemple dans ce fichier Salah Abdeslam, accusé d'avoir participé aux attentats parisiens de novembre. Chaque pays de l'UE peut entrer deux noms dans ce fichier dit des "most wanted" (les plus recherchés, ndlr) visible par tous sur Internet.

Gregorian Bivolaru a été arrêté "en douceur" porte de Champerret, dans le nord-ouest de la capitale, par les policiers spécialisés de la Brigade de recherche nationale des fugitifs (BNRF), un service de la police judiciaire française. Il était en fuite depuis plusieurs années et "a pu bénéficier" de "nombreuses ramifications" et "appuis" durant tout ce temps notamment grâce aux adeptes de Misa, selon les sources policières françaises.

Le suspect devrait être remis aux autorités roumaines

La présumée secte encourage notamment la pratique du yoga et a fait florès en Europe où ont été créés des "ashrams" (centres de recherche). Elle suscite des polémiques et certains membres ou centres ont fait l'objet d'enquêtes policières en Europe notamment pour des soupçons de prostitution, réfutés par Misa.

Le suspect devait être présenté vendredi soir au parquet général de la Cour d'appel de Paris pour être remis ensuite aux autorités roumaines, selon les mêmes sources policières.

la rédaction avec AFP