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Police-Justice

Paris: l’agresseur sexuel filmé dans le métro condamné à 3 mois de prison avec sursis

L'agresseur avait été filmé par la victime

L'agresseur avait été filmé par la victime - @AD_DeThemyscira

Expliquant avoir été victime d'une agression sexuelle dans les couloirs du métro, Adélaïde avait pris son téléphone pour filmer son agresseur. Ce dernier a nié les faits devant le tribunal.

Sa vidéo avait été largement partagée. Le 29 octobre dernier, Alélaïde indiquait sur les réseaux sociaux avoir été victime d’agression sexuelle dans le métro. Expliquant qu'un homme venait de lui toucher les fesses, la jeune femme avait décidé de suivre son agresseur dans les couloirs de la station gare de Lyon en le filmant. Interpellé lundi, l’individu âgé de 24 ans, ancien policier en Moldavie, a été condamné ce jeudi à trois mois de prison avec sursis, rapportent nos confrères du Parisien.

Il a néanmoins nié les accusations selon lesquelles il aurait touché les fesses de la victime, affirmant qu’il garde constamment les mains dans ses poches: "Je veux toujours les avoir sur mon téléphone et mon portefeuille, j’ai peur des voleurs", a-t-il déclaré devant le tribunal. "Ce n’est pas moi, ou alors, c’est une confusion: j’ai pu lui heurter le coude en la dépassant", a poursuivi l’homme avec l’aide d’un traducteur.

"Je suis encore sous le choc"

Contestant formellement tout geste sexuel, il a estimé que la victime "a simplement voulu se faire de la pub". "Moi, je suis venu en France pour travailler dans le bâtiment, parce que les policiers sont très mal payés en, Moldavie. Pas pour commettre des délit", a-t-il assuré.

Reste que les images de vidéosurveillance montrent bien l’individu frôler la victime et arborer un sourire en coin dans les couloirs du métro. "Je suis formelle: il a touché volontairement ma fesse droite. Je me suis retournée, et il m’a fait un clin d’œil et un sourire. Mais plus encore que cela, c’est le côté prédateur qui m’a fait froid dans le dos. Je suis encore sous le choc", a témoigné Adélaïde.

L’avocate du prévenu a quant à elle déploré que l’image de ce dernier ait "été jetée en pâture sur les réseaux sociaux, alors même que l’on ne voit absolument rien de cette pseudo-agression".

P.L