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Police-Justice

Ouverture du procès de la "guerre des gangs" de Grenoble

Le procès de deux hommes accusés d'avoir participé à une fusillade mortelle en 2007, épisode d'une "guerre des gangs" de Grenoble qui a provoqué une dizaine de morts entre 2006 et 2008, s'est ouvert mardi au palais de justice de Lyon. /Photo d'archives/RE

Le procès de deux hommes accusés d'avoir participé à une fusillade mortelle en 2007, épisode d'une "guerre des gangs" de Grenoble qui a provoqué une dizaine de morts entre 2006 et 2008, s'est ouvert mardi au palais de justice de Lyon. /Photo d'archives/RE - -

Le procès de deux hommes accusés d'avoir participé à une fusillade mortelle en 2007, épisode d'une "guerre des gangs" de Grenoble qui a provoqué une dizaine de morts entre 2006 et 2008, s'est ouvert mardi.

Des hommes du GIGN armés et cagoulés, à l'intérieur comme à l'intérieur du palais de justice de Lyon, y compris dans la salle d'audience, assurent la sécurité de ce procès qui doit se dérouler jusqu'au 15 avril devant la cour d'assises du Rhône.

Ahmed Belabres, 38 ans, et Lamri Hanachi, 33 ans, sont poursuivis l'un pour meurtre et tentative de meurtre en bande organisée, l'autre pour complicité et participation à une bande organisée.

Ils sont accusés d'avoir participé à la fusillade du 28 avril 2007 sur un chemin de terre à Champagnier, à trois kilomètres de Grenoble, qui avait fait un mort et un blessé grave au sein d'une bande rivale.

Alors qu'il a toujours nié son implication, malgré l'identification de son ADN dans une tache de sang retrouvée sur la scène de crime, Ahmed Belabres a changé de version mardi.

"J'étais bien à Champagnier", a-t-il reconnu pour la première fois. "Mais j'accompagnais des gens à un rendez-vous."

Le rendez-vous donné à une bande rivale responsable d'une fusillade précédente lors de laquelle Ahmed Belabres avait été blessé, aurait mal tourné.

"Ça a parlé, ça a chauffé et c'est parti en vrille", a dit l'accusé en niant toutefois avoir porté une arme ce soir-là.

Il est resté en revanche silencieux sur l'identifié des personnes qui l'accompagnaient, qu'il désigne comme les auteurs des tirs. Ceux-ci portaient cagoules et casques de moto, ce qui leur a permis d'échapper à l'interpellation.

Lamri Hanachi est soupçonné d'avoir conduit la bande rivale dans un guet-apens mais a nié toute complicité.

"Il y a quatre ans, j'ai été victime", assure-t-il. "On m'a jeté à terre, puis on m'a crié 'barre-toi'. Je n'ai rien vu, rien entendu."

La fusillade de Champagnier est qu'un épisode de la "guerre des gangs" dans laquelle se sont affrontées des bandes rivales du milieu grenoblois pendant plusieurs années.

Entre septembre 2006 et septembre 2008, sept affaires criminelles ont éclaté dans l'agglomération grenobloise, impliquant à chaque fois les mêmes groupes de personnes. Ces fusillades se sont soldées par une dizaine de morts et autant de blessés graves. Deux autres procès doivent suivre dans les mois qui viennent devant la cour d'assises du Rhône.

Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse