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Police-Justice

Ours dans les Pyrénées: enquête après l'agression de quatre agents publics en Ariège

Portrait d'un ours brun (image d'illustration)

Portrait d'un ours brun (image d'illustration) - JEAN CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Quatre agents publics de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, ont été accueillis par des coups de feu lors de leur inspection en Ariège.

Une enquête judiciaire a été ouverte pour "violences avec armes" après l'agression de quatre agents publics venus expertiser les dommages commis par l'ours en Ariège, a appris l'AFP vendredi auprès de la préfète et de la procureure de Foix.

"Une cinquantaine de coups de feu"

"Une cinquantaine de coups de feu" avaient été tirés sur les crêtes, sans faire de blessé, alors que quatre agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) progressaient dans la montagne, "manifestement pour les intimider", a indiqué à l'AFP la procureure de la République.

Cette agression, qualifiée de "violences avec armes" selon le parquet, a eu lieu le 25 août sur une estive de la commune d'Auzat, frontalière de l'Espagne et d'Andorre.

"Une trentaine de personnes agressives" attendaient les agents, proférant des "propos menaçants" dans un "climat d'hostilité", a ajouté la procureure précisant que les quatre pneus de leur véhicule de fonction avaient été en outre crevés.

Tensions liées à la mort de plusieurs brebis

L'enquête, confiée au groupement de gendarmerie de l'Ariège, a été ouverte en début de semaine pour "violences avec armes, outrage, menaces sur personnes chargées d'une mission de service public et dégradations d'un bien d'utilité publique", a-t-elle ajouté. "Si les infractions sont caractérisées, on engagera des poursuites", a promis la procureur.

Les quatre agents ont porté plainte le 29 août avec "le soutien absolu, affirmé et réaffirmé" de la préfecture de l'Ariège, a indiqué à l'AFP la préfète qui avait temporairement suspendu les expertises "pour marquer le coup et rasséréner" les victimes. 

L'ONCFS est un établissement public sous la double tutelle du ministère de l'Environnement et de l'Agriculture. Cette agression était intervenue dans un climat tendu à la suite de la mort depuis la mi-juillet en Ariège de près de 300 brebis, toutes victimes des ours, selon l'Association pour le développement durable de l'identité des Pyrénées (ADDIP), opposée à la réintroduction du plantigrade.

C.Br. avec AFP