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Police-Justice

Orléans: une nonagénaire contrainte de faire les poubelles après une arnaque

La vieille dame, âgée de 85 ans, s'est retrouvée sans le sou.

La vieille dame, âgée de 85 ans, s'est retrouvée sans le sou. - Max Pixel

La retraitée, prise au piège d'un "prédateur et harceleur", est venue en aide à son voisin qui prétendait avoir perdu ses trois enfants et crouler sous les dettes. Tout était faux et la vieille dame s'est retrouvée sans le sou pour manger.

Ce jeudi, un homme âgé de 56 ans a été condamné à 8 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel d'Orléans pour des faits d'escroquerie sur une personne âgée vulnérable. Son voisin, qu'elle considérait "comme son fils", lui a soutiré plus de 20.000€, la laissant sans le sou et incapable de subvenir à ses propres besoins vitaux, rapporte France Bleu.

L'auteur des faits a abusé de la confiance de la vieille dame, âgée de 95 ans, en prétendant que ses trois enfants étaient morts et qu'il avait des dettes urgentes à régler. "J'ai eu pitié", a expliqué Marie-Madeleine à la barre. Patrick, l'escroc, a poussé le vice jusqu'à se faire passer pour un procureur de la République au téléphone, afin de rendre plus crédibles ses affabulations.

Seuls 400 euros ont été remboursés

Le condamné conduisait lui-même sa victime, qui touche une retraite de 1.000 euros par mois, dans des distributeurs de billets pour lui soutirer de l'argent en espèces. Très amaigrie, la retraitée souffre de problèmes auditifs, respiratoires et ressent des difficultés à se déplacer. Le préjudice financier l'a plongée dans une situation intenable et celle-ci s'est vu contrainte et forcée de fouiller les poubelles de son quartier pour récupérer des restes alimentaires encore consommables.

Le quinquagénaire, un prédateur et harceleur" selon les dires du procureur de la République, a affirmé avoir commencé à rembourser la nonagénaire. Sur les 22.500 euros soutirés, dont 19.000 en liquide, seuls 400 ont été restitués. Sa peine a été assortie du remboursement intégral des sommes perçues, d'une mise à l'épreuve de 2 ans et d'une interdiction d'entrer en contact avec la victime.

Mathilde Joris