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Police-Justice

Orléans: un adolescent est passé à tabac, les témoins ne réagissent pas

Un véhicule de police nationale - Image d'illustration

Un véhicule de police nationale - Image d'illustration - AFP

La jeune victime a écopé de dix jours d'ITT.

C’est une mère de famille encore choquée par la violence des faits qui témoigne dans les colonnes de La République du Centre. Ce mardi peu après midi, son fils de 13 ans a violemment été pris à partie par une dizaine d’adolescents alors qu’il attendait le bus à proximité de son collège d’Orléans. Victime d’un traumatisme crânien et de différentes blessures au niveau d’un poignet, d’une cheville et des côtes, il a écopé dix jours d’ITT après son passage à tabac.

"Il a reconnu l’un des agresseurs, c’est un élève de sixième qui a 10-11 ans. C’est lui qui l’a attrapé par-derrière et qui l’a fait tomber. Ensuite, il a été frappé à coups de pied et de poing. Il a réussi à se redresser et ils l’ont mis au sol une deuxième fois."

Une plainte a été déposée auprès des policiers de la ville et les images de vidéosurveillance devrait aider les officiers à interpeller les fautifs. "Il a très peur de retourner au collège" confirme la mère.

Les témoins passifs

Au-delà de l’affaire, cette dernière est également en colère. Pour elle, de nombreux témoins de la scène auraient pu intervenir afin de mettre fin au lynchage dont son fils a été victime. "Il y avait du monde dans le bus, il y avait aussi des ouvriers qui travaillaient sur le trottoir, m’a dit mon fils" détaille-t-elle, choquée de leur passivité face au déferlement de violence.

Pire, une fois démasqués, les agresseurs ne devraient pas être inquiétés par l’établissement scolaire, les violences ayant eu lieu hors de son enceinte. De fait, la question du retour du jeune homme au collège se pose désormais, d’autant plus que ces violences ne seraient pas les premières dont il a été victime.

"Mon fils est un enfant très réservé et il est nouveau dans ce collège. Il a déjà eu des altercations depuis la rentrée avec cet élève qui ne le supporte pas, apparemment" conclut-elle, toujours dans les colonnes du journal régional.

Hugo Septier