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Police-Justice

"On n'arrivera pas à tout gérer": l'avertissement d'un syndicat policier pour la nuit du 31 décembre

Des policiers contrôlent des attestations à Paris le 17 octobre.

Des policiers contrôlent des attestations à Paris le 17 octobre. - ABDULMONAM EASSA

Le syndicat Unité SGP Police Fo alerte sur la possibilité de faire respecter le couvre-feu et de prévenir les violences urbaines le soir du 31 décembre.

Faire respecter le couvre-feu, empêcher les fêtes clandestines, tout en prévenant les tradictionnelles violences urbaines de la nuit du Nouvel An, ce sont les missions demandées aux policiers et gendarmes pour le soir et la nuit du 31 décembre par le gouvernement. Une triple attention qui semble difficile à réaliser selon le syndicat Unité SGP Police FO, malgré les 100.000 policiers et gendarmes mobilisés ce soir-là.

"On n'arrivera pas à tout gérer", a prévenu Rocco Contento, le secrétaire départemental Ile-de-France du syndicat, invité de France Bleu Paris ce mercredi.

Le policier prévient que ses collègues seront présents et vigilants quant aux mesures de restriction de circulation entre 20 heures et 6 heures du matin et qu'il n'y "aura pas d'indulgence" envers ceux qui ne respecteraient pas le couvre-feu. Mais Rocco Contento assure que les agents ne pourront pas gérer la question des fêtes et des soirées organisées chez les particuliers.

Des violences urbaines "inévitables"

"Les gens ont, entre guillemets, le droit de faire la fête le 31 décembre", estime Rocco Contento. Il rappelle que les policiers ne pourront pas contrôler tous les appartements pour vérifier si des soirées sont organisées, ni savoir combien de personnes y participent. Il pointe également le fait que les policiers ne peuvent intervenir sauf "s'il y a de la délation si des gens appellent le commissariat pour signaler que leurs voisins font la fête à plus de 20 personnes".

Mais surtout pour le syndicaliste, les policiers auront "d'autres chats à fouetter": "On sera plus mobilisé sur la voie publique."

Si la priorité a été donnée par le gouvernement au sanitaire, la principale difficulté va être de gérer les violences urbaines, triste coutume du Nouvel An, estime le syndicaliste. L'an dernier, plus de 1.450 véhicules avaient été incendiés lors de cette nuit de la Saint-Sylvestre. "Inévitablement, nous en aurons cette année, parce que vous avez des personnes, dans certaines zones sensibles, qui sont complètement réfractaires au couvre-feu", conclut Rocco Contento. 

J.C.