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"On aura ta peau": cinq personnes jugées pour des menaces de mort contre le dessinateur Bastien Vivès

Le tribunal judiciaire de Paris. (Image d'illustration)

Le tribunal judiciaire de Paris. (Image d'illustration) - AFP

Quatre hommes et une femme sont jugés par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir menacé de mort sur les réseaux sociaux le dessinateur. Des menaces formulées alors que ce dernier était au cœur d'une polémique en 2022, accusé de promouvoir la pédophilie.

De la polémique publique sur le terrain judiciaire au règlement de comptes sur les réseaux sociaux. Cinq personnes sont jugées ce lundi par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir menacé de mort, à la fin de l'année 2022, l'auteur de bandes dessinées Bastien Vivès. Des messages publiés alors que le dessinateur était au cœur d'une vive polémique, accusé de promouvoir la pédophilie.

"Toi ossi on va venir te chercher @bastienvives avec tous les prédateurs de la sorte, on va vous couper vos petites c***** d'incel et de pédophile" (sic). Nous sommes à la mi-décembre quand Ninon E., seule femme à comparaître, poste ce message sur son compte Instagram. A cette époque, Bastien Vivès vient de voir sa venue au festival de BD d'Angoulême annulée, alors qu'une exposition "carte blanche" devait lui être consacrée.

Balle de kalachnikov

Le choix d'honorer cet artiste déjà accusé de promouvoir la culture du viol, de dessiner des relations incestueuses et pédophiles, fait polémique. Deux plaintes sont déposées, l'une par l'association Innocence en danger et l'autre par la Fondation pour l'enfance, et une enquête est ouverte par le parquet de Nanterre pour "diffusion de contenus pédopornographiques".

Les réseaux sociaux s'emparent évidemment de la polémique. Bastien Vivès est dans le viseur des internautes. "Bastien Vives nique ta mère gros fils de pute on aura ta peau enculé de ta mère (sic)", s'époumonne en lettres capitales Loup S. sur Twitter. Léo K. envoie lui une photo de balles de kalachnikov accompagnée de la mention "cure for pedophilia" (traitement pour la pédophilie).

Bastien Vivès porte plainte. L'enquête est confiée au pôle national de lutte contre la haine en ligne. Les investigations permettent d'identifier les cinq prévenus. "Dans ce type de dossier, on ne parvient à attraper qu'une infime partie de ceux qui participent aux menaces" note un proche du dossier.

Le dessinateur devrait être présent à l'audience.

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV