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Police-Justice

"On attend qu'il y ait un drame": une propriétaire d'Annemasse violemment agressée par des squatteurs

Alors que plusieurs appartements d'une résidence de Haute-Savoie sont squattés, une propriétaire a violemment été agressée et appelle les autorités à agir pour la sécurité des résidents.

Nouvel épisode de violence dans la résidence du Clos Greffier d'Annemasse en Haute-Savoie. Ce jeudi, Christelle Combépine, propriétaire d'un appartement, a violemment été agressée par "une squatteuse", faisant partie d'un faux syndic qui reloue les appartements des bâtiments à de nouveaux occupants, dans l'illégalité la plus totale.

"J'étais avec deux journalistes qui faisaient un reportage. On posait des questions assez légitimes aux squatteurs et c'est parti en live", a-t-elle raconté sur BFMTV. "Une squatteuse a complètement pété les plombs, elle m'a tiré la jambe, mise à terre, tirée dans son appartement et j’ai été rouée de coups de poings et de pieds."

Résultat: une hospitalisation et cinq jours d'incapacité totale de travail (ITT). "On a atteint un sommet assez haut de la violence et ce qui fait peur c’est que rien ne se passe", a commenté la propriétaire, qui a réussi à récupérer son appartement, contrairement à certains de ses voisins.

"Livrés à nous-mêmes"

Il s'agit de la seconde agression en quelques jours pour Christelle Combépine, qui s'était déjà vu prodiguer trois jours d'ITT au moment de l'expulsion d'un squatteur de son bien.

Plus tôt ce jeudi, elle racontait l'incident sur notre antenne: "Quand j'ai été alertée par mon locataire je suis tout de suite intervenue sur les lieux. (...) Un monsieur est venu, il s'est présenté comme le syndic, j'ai trouvé ça bizarre car il me filmait. Il m'a aussi dit qu'il était le propriétaire. J'ai appelé la police municipale qui est venue à mon secours. Avec un huissier on a réussi à sortir les squatteurs."

Va-t-on durcir les sanctions contre les squatteurs ?
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Plusieurs habitants de la résidence ont vu leur compteur d'électricité changé, et de faux baux donnés aux squatteurs. "Chacun son tour, on se fait squatter son appartement, on est victime d'incivilités et aujourd’hui c'est monté crescendo avec mon agression", a-t-elle complété dans la soirée.

Celle qui a annoncé déposer une nouvelle plainte ce vendredi a déploré le manque d'action des autorités face à l'emprise des escrocs sur la résidence. "On est livrés à nous-mêmes. Je me demande ce qu'il se passe. On attend quoi? On attend vraiment qu'il y ait un drame", a-t-elle assuré.

À ce jour, quatre plaintes ont été déposées et le parquet de Thonon-les-Bains a ouvert une enquête pour escroquerie. Pour sa part, l'habitante qui serait à l'origine de la combine se défend sur le réseau social TikTok et remet en cause la légitimité du syndicat historique.

Théo Putavy