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Police-Justice

Nuit d'Halloween: nombreuses violences en Île-de-France et dans plusieurs grandes villes

De nombreuses violences urbaines ont été commises à l'occasion de cette nuit d'Halloween, à Lyon où sept personnes ont été interpellées, mais également en région parisienne, à Metz et à Toulouse.

Comme l'a annoncé ce jeudi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner à la presse, 15.000 membres des forces de l'ordre étaient mobilisés dans la nuit de mercredi à jeudi après la diffusion sur les réseaux sociaux de messages appelant à une "purge" des policiers. Préventivement, une centaine de personnes, soupçonnées de préparer des violences, ont été interpellées dans plusieurs villes de France a-t-il souligné. 

A Lyon, sept personnes ont été appréhendées dans la soirée de mercredi à Lyon après des scènes de violence urbaine dans le centre ville, a-t-on appris auprès de la préfecture du Rhône.

Les individus, dont les identités n'ont pas été précisées, ont été arrêtés près de la place Bellecour ,où ont eu lieu des "bousculades" et des "jets de projectiles sur la vitrine d'un fleuriste", a ajouté la préfecture, qui a réfuté toute action "organisée".

Feux de poubelles et de voitures

Vers 23 heures, les pompiers du Rhône avaient effectué 24 interventions, essentiellement pour des feux de poubelles ou de voitures à Lyon, dans les communes environnantes, ainsi qu'à Grigny, Givors et Villefranche-sur-Saône.

La préfecture a assuré de son côté que "sept" véhicules incendiés avaient été signalés dans le département. "La situation est maîtrisée sur le département", a-t-on ajouté.

Des bouteilles d'acide sur des policiers dans l'Essonne

Au sud de Paris, dans le département de l'Essonne, la nuit de mercredi à jeudi a également été émaillée de violences. A Montgeron, les policiers ont dû intervenir pour mettre fin à la dégradation et au pillage d'un centre commercial par une vingtaine d'individus. Dès leur arrivée, les agents ont été pris pour cible, essuyant notamment les jets de deux bouteilles d'acide, selon nos informations. Un policier a été légèrement brûlé à la main.

L'un des auteurs du jet des bouteilles d'acides est une jeune adolescente de 13 ans, qui a été interpellée et placée en garde à vue pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique. La bouteille a été saisie pour analyses.

D'autres commune franciliennes, où du mobilier urbain a été détruit, ont également été touchées: Draveil, Vigneux-sur-Seine, Les Ulis et Saint-Michel-sur-Orge. 

Des vols à l'arrachée à Paris

Paris intra-muros n'a pas été épargné par les infractions. Toujours selon nos informations, dans le VIe arrondissement, un homme a été accosté par deux individus, dont l'un portait un masque de cochon. Ils lui ont arraché sa montre de marque Rolex, évaluée à 6500 euros.

Plus au nord dans le XXe arrondissement, trois personnes grimées de masques représentant la mort ont arraché le sac à main et la sacoche "banane" de 2 passantes rue Henri Chevreau. Ils ont été interpellés et placés en GAV

Plusieurs grandes villes touchées

Après l'appel d'il y a quelques jours sur les réseaux sociaux, les violences se sont propagées à plusieurs grandes villes. A Rennes, plusieurs dizaines de feux de poubelles ont été recensés au cours de la nuit. Pendant leurs interventions, les pompiers ont dû été escortés par des policiers, eux aussi pris pour cible par des jets de pierres, rapporte Ouest-France

A Metz, trois arrêts de bus ont été dégradés au cours de la nuit. Selon plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et reprises par France Bleu, plusieurs dizaines de personnes ont détruit du mobilier urbain avant de s'en prendre à un bus. 

Toujours selon le média national, 17 poubelles et neuf véhicules ont également été détruits au cours de la nuit dans la ville de Toulouse. D'autres communes du département de Haute-Garonne ont également été touchées (Muret, Léguevin, Aussonne ou encore Saint-Jory.

Des incidents ont aussi été signalés dans les villes de Grenoble et Vienne. En 2016 et 2017, la soirée d'Halloween avait déjà été marquée par des incidents.

Jeanne Bulant, Hugo Septier avec AFP