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Police-Justice

Nouvelle mort d’un enfant oublié dans une voiture

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Pour la seconde fois en moins d’une semaine, un enfant est mort oublié par son père dans une voiture en plein soleil.

C'est le second drame de ce type en une semaine. Après la mort d'un petit garçon de 2 ans dans l'Isère le 15 juillet dernier, une fillette de 3 ans, Zoé oubliée par son père dans sa voiture au soleil, est morte hier après midi à Saint-Marcel (Saône-et-Loire).

Le père, 38 ans, cadre chez AREVA, qui allait travailler a laissé l'enfant, de manière inexpliquée, dans sa voiture, garée sur le parking de sa société, en plein soleil. Lorsqu'il est revenu à sa voiture vers 15h30-16h, il ne s'est pas rendu compte immédiatement que sa petite fille était morte à l'arrière de sa voiture. C'est en allant chercher son deuxième enfant à la crèche qu'il a réalisé le drame. Il s'est précipité chez les pompiers, mais trop tard.

Le père (placé en garde à vue) et la mère ont été hospitalisés en état de choc. Une autopsie va être réalisée aujourd'hui.

Le lieutenan-colonel Alain Diry, des pompiers de Saône et Loire, relate que « aux alentours de 17h30-17h45, des pompiers qui étaient en formation à la caserne de Saint-Marcel ont vu arriver une voiture dans la cour de la caserne. L'homme, le père de l'enfant, est descendu avec son enfant dans ses bras et s'est précipité vers eux. Ils ont fait tous les gestes de secours qu'il était possible de faire, avec le matériel, mais malheureusement en vain. L'enfant était déjà vraisemblablement décédé. Le père était très effondré et il a été transporté, ainsi que la maman, au centre hospitalier de Chalon-sur-Saône par les pompiers ».

Que s'est-il passé ?

Thierry Bas, substitut du procureur à Chalon-sur-Saône, a évoqué les premiers éléments de l'enquête concernant les faits : « le père, comme tous les matins, emmène ses enfants, son petit garçon âgé de 5 ans et sa petite fille de 3 ans. Il dépose son garçon à la halte-garderie et oublie de laisser la petite fille chez la nourrice. Il se rend à son travail, laisse sa voiture sur un parking ensoleillé. A la fin de sa journée de travail, à 16h30, il reprend sa voiture, retourne à la halte-garderie chercher son garçon et, en ouvrant la portière pour positionner son garçon sur la banquette arrière, s'aperçoit que sa fille est mal en point. Il se rend immédiatement à la caserne des pompiers où la petite fille ne peut être réanimée. Son état de choc est tel que l'on n'a pas pu l'interroger ».

« Personne n'est à l'abri »

Jean-Michel Muller, pédiatre, président de l'association des pédiatres de Nice Côte d'Azur, estime que « personne n'est à l'abri car, souvent, les gens sont très préoccupés, ils font quelque chose et si vous questionnez les gens à qui c'est arrivé, ils savent qu'on ne laisse pas un enfant mais ils ont d'autres soucis et à ce moment-là, ce n'est pas volontaire ce qui se passe. C'est malheureux, c'est comme savoir qu'on ne laisse pas un enfant au bord d'une piscine mais malgré cela, la porte est restée ouverte. C'est des inattentions. Les histoires de voitures, c'est probablement des gens qui ont eu des difficultés ou qui étaient très préoccupés, ont eu quelque chose à faire pendant quelques heures et au dernier moment on oublie que l'on a laissé l'enfant dans la voiture ».

La rédaction avec Aurélia Manoli et Céline Martelet