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Nouvel an: "tolérance zéro" et dispositif de sécurité renforcé pour cette soirée du 31 décembre

Des policiers contrôlent des attestations à Paris le 17 octobre.

Des policiers contrôlent des attestations à Paris le 17 octobre. - ABDULMONAM EASSA

Plus de 100.000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour sécuriser la soirée du 31 décembre qui se déroule dans un contexte bien particulier avec le maintien du couvre-feu.

Les policiers et gendarmes appliqueront la "tolérance zéro", a prévenu ce jeudi Marlène Schiappa, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur lors d'un déplacement avec des gendarmes mobilisés pour sécuriser cette soirée particulière du 31 décembre.

Ce jeudi soir et pendant toute la nuit, 100.000 membres des forces de l'ordre, dont 43.000 gendarmes, sont mobilisés avec une triple mission: faire respecter le couvre-feu, traquer les fêtes clandestines et lutter contre les violences urbaines, qui marquent traditionnellement cette soirée de la Saint-Sylvestre. Lors d'une soirée normale, ce sont 20.000 agents qui sont sur le terrain.

9.000 policiers déployés à Paris

Aux côtés des policiers et gendarmes, 32.000 sapeur-pompiers seront mobilisés, et 7.000 militaires de l'opération Sentinelle. A Paris et dans son agglomération, ce sont 9000 hommes et femmes des forces de l’ordre qui sont déployés toute la soirée et toute la nuit, notamment pour s'assurer que les habitants ne circulent pas entre 20 heures et 6 heures du matin, sauf autorisations particulières.

"Les consignes ont été données aux préfets, aux préfets de police, pour qu'à partir de 20 heures, le couvre-feu soit particulièrement respecté", a rappelé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, en déplacement en fin d'après-midi au commissariat de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine.

Le ministre s'est voulu rassurant, estimant qu'il n'avait pas "d'inquiétude particulière" pour cette soirée du Nouvel an. Il a d'ailleurs rappelé que le couvre-feu était plutôt respecté depuis son instauration le 15 décembre dernier. Depuis cette date, les forces de l'ordre ont procédé à 56.000 contrôles, qui ont donné lieu à 30.000 verbalisations. Les personnes qui ne respectent pas ce couvre-feu sont passibles d'une amende de 135 euros.

Tolérance zéro

L'action de ces policiers et gendarmes va être prioritairement axée sur la lutte contre les rassemblements sauvages et les fêtes clandestines. Plus tôt dans la journée, Marlène Schiappa a assuré que les policiers et gendarmes "n'iront pas voir si vous êtes six à table". Ce que redoutent les autorités, ce sont ces fêtes qui regroupent plusieurs dizaines de personnes. Beauvau a d'ailleurs demandé aux forces de l'ordre d'être intransigeantes avec les participants à ces soirées et de tout faire pour identifier les organisateurs.

Depuis plusieurs jours, les réseaux sociaux sont scrutés pour tenter de repérer ce type de soirée. Des contrôles "visibles", comme les a réclamés le gouvernement, ont été organisés depuis mercredi soir. Les forces de l'ordre disposent toutefois d'une marge de manoeuvre limitée pour empêcher ces soirées. Ils ne peuvent intervenir qu'en cas de plainte pour tapage nocturne, et sans procéder à une violation de domicile. En effet, policiers et gendarmes n'ont pas l'autorisation de perquisitionner après 21 heures. Ils doivent donc être invités à entrer par le propriétaire des lieux.

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV