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Police-Justice

Nîmes : un élu FN condamné à une amende de 4000 euros

L'élu a été condamné à à 4000 euros d’amende, dont 1000 euros avec sursis

L'élu a été condamné à à 4000 euros d’amende, dont 1000 euros avec sursis - -

Le conseiller régional Front national du Languedoc-Roussillon Julien Sanchez a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Nîmes à 4000 euros d'amende, pour avoir laissé publier sur son mur Facebook des commentaires à connotation raciste.

Julien Sanchez, conseiller régional du Front national dans le Languedoc-Roussillon, s’est montré trop laxiste sur la gestion de son mur Facebook. Il a été condamné ce jeudi à 4000 euros d’amende, dont 1000 euros avec sursis par le tribunal correctionnel de Nîmes. Il avait laissé publier des commentaires racistes par deux internautes, sur son mur en accès libre.
En octobre 2011, Laurent Roux et Stéphane Baudet avaient laissé des commentaires critiques et à connotation raciste à l'encontre du premier adjoint au maire de Nîmes, Franck Proust. « Des bars à chicha et des voilées. Voilà ce qu'est Nîmes ville romaine. (…) Prout (sic), c'est l'élu au développement économique hallal, rue de la République islamique », avait écrit Laurent Roux.« Ce Grand Homme a transformé Nîmes en Alger. Dans chaque rue des kebabs et des mosquées. Les dealers et les prostituées règnent en maître. Pas étonnant qu'il ait choisi Bruxelles, capitale du nouvel ordre mondial et de la charia. Merci Franck et kiss à Leïla », avait quant à lui écrit Stéphane Baudet. Se sentant visée, Leïla Tella, la compagne de Franck Proust, avait porté plainte.

Poursuivi comme directeur de publication

Les deux auteurs des commentaires, Stéphane Baudet et Laurent Roux, ont écopé chacun de 4000 euros d'amende, dont 3000 avec sursis. Lors du délibéré, quelque 70 militants frontistes ont sifflé la décision du tribunal puis sont sortis de la salle en chantant la Marseillaise.
Lors de l'audience, le 18 janvier, le procureur de la République avait réclamé 3 ans d'inéligibilité et 8000 euros d'amendes à l'encontre de Julien Sanchez et 5000 euros pour les deux autres prévenus. Julien Sanchez était poursuivi comme directeur de publication. Il a expliqué pour sa défense qu'il était alors en campagne et n'avait pas le temps de vérifier tous les commentaires laissés sur sa page Facebook. Depuis, l’élu a restreint l'accès à sa page après ces deux commentaires et a indiqué qu'il interjetait appel.
L'ancien président du FN, Jean-Marie Le Pen, dont la présence avait été annoncée au palais de justice, n'était pas présent mais a réagi sur TV Sud, dont il était l'invité, en estimant que les auteurs des commentaires n'avaient pas tort. « Je suis député européen depuis 30 ans et je m'aperçois que Bruxelles est une ville qui devient une ville musulmane. Je ne suis pas sûr qu'elle ne devienne pas un jour majoritairement musulmane », a notamment dit Jean-Marie Le Pen.