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Police-Justice

Nice: 4 femmes juchées sur une grue pour un "logement décent"

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Quatre femmes, dont deux en demande de logement social "décent", ont passé une partie de la matinée de vendredi juchées sur une grue de chantier, sur le port de de Nice, avant d'en redescendre sur injonction des forces de l'ordre.

"On ne demande pas le luxe, on demande juste un logement normal, décent. On en a assez des quartiers ghettos où [les bailleurs sociaux] laissent les immeubles se dégrader sans rien faire", a expliqué à l'AFP la soeur d'une des femmes montées dans la grue.

Il y a une semaine, à Nice, deux des manifestantes avaient déjà passé plusieurs heures sur une grue sur un autre chantier de la ville, pour les mêmes raisons. Cette fois, deux militantes d'une association niçoise les ont rejointes.

Après des discussions avec un négociateur de la police, les quatre femmes ont accepté de redescendre d'elles-mêmes, avant d'être entendues au commissariat principal de la ville.

Dès l'aube, elles avaient accroché sur les barrières du chantier et sur les montants de la grue des affiches pour dénoncer "clientélisme", "piston", "favoritisme" ou encore "insalubrité".

Nice compte 22.800 logements sociaux pour une population de 350.000 habitants, soit 12% de son parc seulement, contre un minimum de 20% exigé par la législation.

Les grues ont décidément le vent en poupe. Un peu plus tôt vendredi matin, une femme s'affirmant électrosensible s'est également réfugiée au sommet d'une grue à Antony, dans les Hauts-de-Seine.

V.R. avec AFP