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Police-Justice

Nancy: un avocat interpellé pour "incitation à la rébellion" lors d'une manifestation de gilets jaunes

L'avocat est a été placé en garde à vue pour "incitation à la rébellion".

L'avocat est a été placé en garde à vue pour "incitation à la rébellion". - Fred Tanneau - AFP

Selon le parquet de Nancy, l'avocat incitait les quelques manifestants, calmement réunis, à rompre le cordon de sécurité mis en place par les forces de l'ordre.

Un avocat a été interpellé et placé en garde à vue samedi pour "incitation à la rébellion" lors d'un rassemblement dans le calme de près d'une centaine de gilets jaunes à Nancy, a fait savoir ce dimanche le parquet. Sa garde à vue a été levée le même jour à 19 heures "sur instruction du parquet de Nancy", a indiqué François Pérain, procureur de Nancy. 

Alors que des gilets jaunes, dont le nombre a varié de 40 à 100, étaient rassemblés dans le calme sur la place de République, "un individu extérieur au rassemblement criait aux manifestants qu'il était avocat et (les) incitait à rompre le cordon de sécurité" mis en place par les forces de l'ordre, a relaté le procureur, confirmant une information de L'Est Républicain.

Mouvement de foule

Il les appelait aussi "à quitter les lieux en prétendant que la manoeuvre effectuée par la police, visant finalement à intimer aux manifestants de ne pas circuler sur la voie publique, était illégale", a-t-il ajouté. Il s'en est suivi "un mouvement de foule, certaines personnes entreprenant notamment d'enjamber les barrières mises en place et allant au contact des policiers qui les repoussaient sans difficulté", a décrit le magistrat. Le rassemblement des gilets jaunes était non-déclaré en préfecture donc "illicite", a-t-il par ailleurs rappelé. 

Placé en garde à vue pour "incitation à la rébellion", l'avocat a contesté "avoir exhorté les manifestants à rompre le dispositif de sécurité". Il a en revanche reconnu "s'être entretenu avec quelques manifestants et avec quelques membres des forces de l'ordre" et "avoir distribué des cartes (de visite) professionnelles à cette occasion", a-t-il ajouté. Le parquet devra prendre une décision sur les suites à donner à ces faits.

Ambre Lepoivre avec AFP