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Police-Justice

Nancy: deux ans ferme pour un détenu qui menaçait de "faire le jihad en France"

Une sculpture figurant la balance, symbole de la justice (image d'illustration)

Une sculpture figurant la balance, symbole de la justice (image d'illustration) - Damien Meyer - AFP

Un détenu âgé de 37 ans a été condamné à deux ans de prison ferme supplémentaires pour avoir proclamé sa volonté de "faire le jihad en France" et "tuer tous les mécréants", dont des magistrats qu'il a directement menacés.

35 condamnations à son casier

L'homme, qui compte quelque 35 condamnations à son casier et purge déjà une longue peine, a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Nancy pour "outrages", "menaces de mort" et "apologie d'actes de terrorisme", a précisé Isabelle Baumann, son avocate.

Les faits relèvent de la "pure provocation" de la part d'un homme qui, selon les experts psychiatriques, n'est ni fou ni en voie de radicalisation, mais qui a seulement "un problème avec l'autorité", selon la juriste.

Il évoque l'assassinat des policiers à Magnanville

L'homme s'était énervé, fin juin, lors de son transfert de Metz à la prison d'Ecrouves, près de Toul, en Meurthe-et-Moselle. Il s'en est était d'abord pris à une conseillère pénitentiaire d'insertion et de probation, en menaçant ses enfants, puis avait évoqué l'assassinat d'un couple de policiers à Magnanville en disant qu'il allait "faire la même chose". 

Il avait également affirmé s'être procuré les coordonnées de magistrats à Metz et déclaré qu'il voulait "faire le djihad en France", "tuer tous les mécréants et les infidèles à Dieu", et même "égorger" un juge des enfants.

"Il faut exterminer les Français"

"Fou furieux", après avoir été interdit de promenade et de contact avec d'autres détenus, l'homme avait également menacé de mort le directeur adjoint de la prison et déclaré: "Daech a raison, il faut exterminer les Français". "Il est dans le déni total, il dit qu'il n'a rien dit de tout cela", a déclaré son avocate.

Le procureur avait requis dix-huit mois ferme à son encontre, mais le tribunal s'est montré plus sévère.

C.H.A. avec AFP