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Police-Justice

Mystère après la découverte de plusieurs chevaux morts, l'oreille coupée, dans plusieurs régions

Centre équestre dans l'ouest de la France (illustration)

Centre équestre dans l'ouest de la France (illustration) - PHILIPPE HUGUEN / AFP

Dans les trois affaires, aucune trace de violence sur l'animal n'a été constatée. Leurs oreilles auraient été coupées post mortem.

Le mystère règne après la découverte de plusieurs chevaux morts dans leur enclos, l'oreille méticuleusement coupée. Le 12 février dernier, un jeune cheval de quatre ans, baptisé Gold des Luthiers, est retrouvé mort et mutilé dans un pré du site pédagogique du lycée agricole de Château-Salins, en Moselle.

Le directeur de l'établissement, qui a dénoncé auprès du Républicain Lorrain "un acte de malveillance complètement délirant", a rapidement alerté la gendarmerie et une enquête a été ouverte pour retrouver les auteurs du drame.

Trois jours plus tard vers les Sables d'Olonne

Trois jours plus tard, à plus de 800 kilomètres de là, les faits se répètent. Le trotteur Démon du Médoc disparaît selon le même scénario, au centre d’entraînement équestre du Girouard, près des Sables d'Olonne en Vendée. 

"Le cheval est sorti vendredi après-midi. Il devait courir ce weekend. Il était en grande condition. Le soir, il avait mangé vers 19h, tout allait très bien. On l'a retrouvé le lendemain matin mort dans son paddock et une oreille coupée jusqu'à la tête", racontait le lendemain à France 3 l'entraîneur du centre équestre.

Evoquant un cheval "pas facile à approcher", Philippe Boutin a fait part de "traces de glissade dans le champ" et est persuadé que plusieurs personnes se sont introduites dans le pré et que l'oreille de l'animal a été coupée post mortem. L'autopsie a conclu que le cheval avait été victime d'n arrêt cardio-respiratoire, et aucune trace de poison n'a été retrouvé dans son sang. L'entraîneur a décidé de déposer plainte contre X.

Le même scénario en juin 2019

A la suite de la médiatisation de ces deux affaires, qui demeurent non résolues, la codirectrice de l'Ecole nationale d'ostéopathie animale de Châtel-Guyon a rappelé qu'en juin dernier, ses équipes avaient connu le même drame. Une jument de l'école, située dans le Puy-de-Dôme, avait été retrouvée morte dans un pré, "avec un trou béant à la place de l'oreille droite", rapporte La Montagne.

"Oasis était dans un pré de 70 hectares avec cinquante autres chevaux. La veille, tout allait bien", raconte Clothilde Paret qui précise que sa jument avait "encore de l'herbe dans la bouche" quand son cadavre a été découvert. "Elle a dû mourir sur le coup", affirme-t-elle.

Ces trois morts mystérieuses en moins d'un an doivent pousser les professionnels de l'équitation à se mobiliser, déclare la professionnelle.

"Tous les propriétaires savent ce que c’est que d’entretenir des chevaux. Si des abrutis s’amusent à commettre ce genre d’actes… Il n’est pas responsable de rester dans son coin", estime-t-elle.
Mélanie Rostagnat