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Police-Justice

"Mur des cons": de la poudre alimentaire dans l'enveloppe envoyée au SM

Le "mur des cons", installé dans les locaux du Syndicat de la Magistrature.

Le "mur des cons", installé dans les locaux du Syndicat de la Magistrature. - -

Quelques jours après l'éclatement du scandale du "mur des cons", le Syndicat de la Magistrature a reçu un courrier suspect, ce lundi matin. Après expertise, la poudre prise pour de la ricine s'est avérée de la poudre alimentaire.

Le Syndicat de la Magistrature, qui avait suscité un tollé la semaine dernière avec son "mur des cons", a reçu, ce lundi, une enveloppe contenant de la poudre blanche suspecte, ont indiqué des sources concordantes.

"Une enveloppe contenant de la poudre a été ouverte par un de nos camarades du bureau et on a appelé les pompiers, qui sont sur place", a indiqué la présidente du Syndicat de la Magistrature, Françoise Martres.

Selon une source judiciaire, le terme "ricine" était inscrit sur l'enveloppe. Mais après vérifications, celle-ci s'est avérée être de la poudre alimentaire. Selon Europe 1, il s'agit d'un mélange de poudre d'amandes et de cacao.

Taubira condamne les menaces

Avant que le résultat des expertises soit connu, la ministre de la Justice Christiane Taubira a exprimé lundi "la plus ferme condamnation des menaces et des insultes" adressées au Syndicat de la magistrature (SM), et "plus fortement encore l'escalade" qui a conduit à l'envoi du courier.

Elle a par ailleurs saisi le Conseil supérieur de la magistrature pour savoir "s'il y a eu manquement aux obligations déontologiques du SM" après la révélation d'un "mur des cons" dans les locaux du syndicat.

Indignation après la découverte du "mur des cons"

C'est le site Atlantico qui, mercredi dernier, avait révélé l'existence de ce mur regroupant des dizaines de photos de personnalités du monde politique, médiatique et judiciaire, dans le local du syndicat.

Ce panneau, qui visait notamment des personnalités de droite, a suscité une vague d'indignation et l'annonce de plusieurs plaintes. La ministre de la Justice Christiane Taubira a saisi le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), instance de nomination et de discipline des magistrats.

Sur ce panneau aux multiples visages, on pouvait reconnaître Nicolas Sarkozy, Nadine Morano, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, le juge Philippe Courroye, Jacques Attali ou le journaliste David Pujadas, parfois affublés de légendes. L'ex-ministre UMP Brice Hortefeux y était rebaptisé "l'homme de Vichy".