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Police-Justice

Mort durant une interpellation : les résultats de l’autopsie

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Alors que les résultats de l’autopsie sont connus, une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte à Grasse.

Une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte hier par la parquet de Grasse (Alpes Maritimes) pour faire la lumière sur les causes du décès survenu vendredi d'un homme de 22 ans lors de son transfert au commissariat après une interpellation mouvementée.

Les conclusions de l'autopsie menée mardi par trois médecins légistes « ne sont pas décisives » quant aux raisons de la mort d'Abdelhakim Ajiimi durant son transfert au commissariat de Grasse, après une rixe qui a éclaté lorsque l'homme s'est vu refuser de l'argent dans une agence du Crédit Agricole.

Marc Désert, le procureur de Grasse, donne les premières conclusions de cette autopsie : « On évoque de possibles signes asphyxiques et on évoque également une pathologie cardiaque préexistante. Ce qui est certain, c'est que ce ne sont pas des coups portés à Mr Ajiimi qui ont entraîné son décès. Eventuellement la technique d'immobilisation et d'étranglement utilisée a pu y concourir de même que la pathologie cardiaque dont il souffrait vraisemblablement a pu entrer en ligne de compte de manière plus ou moins décisive ».

D'autre part, il est revenu sur les conditions de l'interpellation du jeune homme : « L'intervention était justifiée, le recours à des techniques d'interpellation traumatisantes était justifié compte tenu de l'état d'agitation de Mr Ajiimi. Est-ce que ces techniques d'interpellation ont été parfaitement maîtrisées ? Est-ce qu'elles ont été parfaitement utilisées ? Est-ce qu'il y a eu une faute ? C'est l'instruction judiciaire et le rapport d'autopsie qui permettront de le dire ».

Le père de la victime, Boubaker Agimi, un maçon tunisien, affirme garder confiance dans la justice après cette décision et appelle surtout au calme après ce que beaucoup qualifient de bavure à Grasse.

La rédaction et Lionel Dian