BFMTV
Police-Justice

Mort de Tony, 3 ans: un appel à témoins lancé

Le 26 novembre en milieu d'après-midi, la mère de famille a alerté les pompiers en indiquant que son fils de trois ans avait perdu connaissance.

Le 26 novembre en milieu d'après-midi, la mère de famille a alerté les pompiers en indiquant que son fils de trois ans avait perdu connaissance. - Philippe Huguen - AFP

Le procureur de la République de Reims a lancé un appel à témoins pour comprendre le quotidien de Tony, 3 ans, battu à mort par son beau-père.

Une marche blanche aura lieu ce mercredi à 18 heures à Reims, en mémoire de Tony, ce petit garçon de 3 ans qui a succombé aux coups que lui portait son beau-père âgé de 24 ans, le week-end dernier. L'enfant, mort d'une rupture de la rate et du pancréas, liée à des coups reçus dans l'abdomen, servait de "souffre-douleur" au conjoint de sa mère, déjà condamné sept fois pour violences, selon les révélation du parquet de Reims. 

Appel à témoins

Alors qu'une enquête pour "homicide volontaire aggravé sur mineur de moins de 15 ans, violences habituelles sur mineurs de moins de 15 ans par ascendant légitime ou personne ayant autorité, non-dénonciation de mauvais traitements et non-assistance à personne en péril", a été ouverte, le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, a lancé un appel à témoins ce mercredi, pour comprendre ce que subissait le petit garçon au quotidien, et savoir comment un tel drame a pu arriver.

"Toute personne qui aurait des éléments en sa possession pour nous permettre de comprendre précisément ce que pouvait être la vie de cet enfant (…) est invitée à se signaler auprès de la police ou du parquet de Reims", a ainsi déclaré le procureur.

Et d'ajouter: "S’il est trop tard pour sauver l’enfant, il est important de comprendre l’enchaînement, le quotidien, pour l’enquête, puis le procès. Les voisins n’ont pas osé parler. Je ne jette la pierre à personne. Mais si quelqu’un sait des choses, il faut le dire, maintenant".

Peur des représailles

Au micro de RMC, des voisins, qui entendaient les cris du petit garçon, ont confié leurs regrets de ne pas avoir dénoncé le beau-père à la police, par peur des représailles.

"Tous les matins, il frappait sur le petit parce qu'il avait fait pipi au lit. Il lui mettait son visage dedans. Il criait, ça s'entendait dans tout l'immeuble. J'ai failli monter plus d'une fois mais ma femme m'a retenu. Et maintenant il est trop tard… Je suis sous le choc… On est tous responsables. Je n'aurais peut-être pas pu faire grand-chose mais j'aurais dû faire plus", a ainsi expliqué Jonathan. 
A.S.