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Mort de Steve à Nantes: le commissaire de police sera jugé du 10 au 14 juin pour homicide involontaire

Une femme se recueille au bord de la Loire, le 30 juillet 2019 à Nantes, au lendemain de la découverte du corps de Steve Maia Caniço dans le fleuve

Une femme se recueille au bord de la Loire, le 30 juillet 2019 à Nantes, au lendemain de la découverte du corps de Steve Maia Caniço dans le fleuve - LOIC VENANCE © 2019 AFP

L'animateur périscolaire était mort noyé pendant une intervention policière lors de la fête de la musique en 2019.

Plus de 4 ans après les faits, le feuilleton judiciaire approche de son terme. Le commissaire de police mis en examen pour homicide involontaire dans l'affaire de la mort de Steve à Nantes en 2019 sera jugé du 10 au 14 juin prochain, annonce le parquet de Rennes ce vendredi 19 janvier.

"Le procès du commissaire de police renvoyé devant le tribunal correctionnel de Rennes pour y répondre des faits d'homicide involontaire au préjudice de Steve Maia Caniço se tiendra du lundi 10 au vendredi 14 juin 2024", a indiqué le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc, confirmant une information de Presse-Océan.

Fin décembre, le parquet de Rennes avait annoncé que le commissaire de police était renvoyé devant le tribunal correctionnel, contrairement au sous-préfet Johann Mougenot et des autres mis en cause, dont l'ancien préfet de Loire-Atlantique Claude d'Harcourt, qui avaient bénéficié d'un non-lieu.

"D'autres solutions étaient possibles"

Steve Maia Caniço, animateur périscolaire de 24 ans, avait disparu après une opération policière destinée à faire cesser une soirée électro à Nantes, en bord de Loire, dans la nuit du 21 au 22 juin 2019, suscitant une très forte émotion et de vives critiques sur l'intervention des forces de l'ordre.

Des participants au sound-system avaient relaté avoir été aveuglés par un nuage de gaz lacrymogène, plusieurs avaient chuté dans le fleuve. Steve Maia Caniço ne savait pas nager, selon ses proches.

Le commissaire Chassaing, qui dirigeait l'opération, a mis "en oeuvre des opérations de progression et d'interpellation sur le quai, sans prohiber immédiatement l'usage des armes important qui avait lieu, alors même que les investigations permettaient de démontrer que d'autres solutions étaient possibles, notamment celle d'un repli", selon le communiqué du parquet fin décembre.

A.A. avec AFP