BFMTV
Police-Justice

Mort de Sophie Le Tan: son corps a été enterré, pas de lien établi avec Jean-Marc Reiser "pour l'instant"

Les premiers examens effectués sur la dépouille de Sophie Le Tan, retrouvée dans une forêt en Alsace, ont révélé que l'un de ses fémurs avait été coupé par un "instrument". Aucun lien n'a "pour l'instant" été établi avec Jean-Marc Reiser, le principal suspect dans l'enquête.

Cinq jours après la découverte d'un corps démembré dans une forêt alsacienne, la procureure de la République de Strasbourg a pris la parole ce lundi pour donner des précisions sur l'avancée de l'enquête sur la mort de Sophie Le Tan.

Lors de cette conférence de presse, Yolande Renzi a indiqué qu'un fémur retrouvé sur les lieux avait été découpé avec "un instrument", mais qu'"aucun lien n'(avait) pour l'instant été établi avec Jean-Marc Reiser", l'unique suspect mis en examen pour "assassinat enlèvement et séquestration" dans cette affaire. 

Un crâne, un humérus et un squelette incomplet

La procureure de la République de Strasbourg a ainsi retracé la découverte des éléments humains liés à Sophie Le Tan, mercredi dernier dans la matinée. "Un groupe de promeneurs d'une même famille a découvert dans la forêt communale de Rosheim, à proximité de la commune de Grendelbruch, à même le sol, un crâne sans mandibule mais comportant un certain nombre de dents", a-t-elle détaillé.

"À quelques dizaines de mètres de ce crâne", "un tumulus (un amas de terre de 3 mètres sur 3)" a ensuite été découvert par les enquêteurs, comprenant "à son sommet une fosse d'environ 50 cm de profondeur, recouverte de branchages et de pierres".

Un fémur coupé avec un instrument

"À proximité de cette fosse et de cet amas de terre" est ensuite découvert "un humérus, un os du bras", ainsi qu'"un squelette incomplet" dans la fosse, et "plusieurs amas de cheveux de couleur foncé" au milieu des branchages. Yolande Renzi détaille les restes du squelette retrouvé: "un tronc avec un certain nombre de vertèbres en sa partie supérieure et un humérus. Puis "un morceau de bassin supportant seulement une tête de fémur" dans sa partie inférieure. 

"La tête de fémur présente une section instrumentale, c'est-à-dire une découpe du fémur nette et franche", qui n'est pas "l'oeuvre d'un prédateur", a déclaré Yolande Renzi face à la presse. "Pour l'instant, aucun élément ne permet aux enquêteurs de faire le lien avec M. Reiser", a-t-elle précisé.

La procureure de la République a ensuite fait savoir que la forêt de Rosheim n'avait pas fait l'objet de recherches auparavant, car le bornage de Jean-Marc Reiser n'avait pas mené les enquêteurs dans cette zone. Les investigations se poursuivent afin d'essayer de déterminer si Jean-Marc Reiser est lié à ces ossements, et pour savoir quand et dans quelles circonstances la jeune Sophie Le Tan est morte.

Jeanne Bulant