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Police-Justice

Mort de Nahel: sa mère a reçu l'argent de la cagnotte et compte faire des dons à des associations

Alors qu'elle appelle à un rassemblement dimanche à Nanterre, la mère de Nahel a confirmé ce vendredi 17 novembre avoir reçu les quelque 490.000 euros récoltés dans une cagnotte de soutien.

Près de cinq mois après la mort de son fils, tué par un tir de police lors d'un contrôle routier à Nanterre, Mounia a confirmé à BFMTV avoir reçu l'argent de la cagnotte à laquelle plus de 23.000 personnes ont participé cet été.

Pour l'instant, elle utilise des parties des 490.000 euros pour donner à différentes oeuvres, a-t-elle confié.

Un rassemblement dimanche

La mère de Nahel a appelé à un rassemblement dimanche à Nanterre quelques jours après la libération du policier auteur du tir mortel sur son fils lors d'un contrôle routier le 27 juin dernier.

"Je me battrai, je ne lâcherai rien pour mon fils. Dimanche 19 novembre, venez nombreux pour nous soutenir à 15 heures sur la place Nelson-Mandela, à Nanterre. Merci beaucoup", indiquait Mounia dans une vidéo transmise par le collectif Justice pour Nahel jeudi soir à plusieurs médias.

Auprès de BFMTV, la mère de l'adolescent a assuré ne pas comprendre cette décision. "Lui, il va passer Noël avec son enfant en famille. Moi, mon fils ne sera pas là à Noël", a-t-elle argumenté.

Nahel : le policier en liberté, normal ? – 15/11
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"Véritable injustice"

Dans la vidéo, elle dénonce une "véritable injustice". "Comment la vie de mon fils peut avoir aussi peu de valeur pour cette justice?", se questionne-t-elle.

Les juges, eux, ont estimé qu'il existait encore "des divergences entre les différentes versions données", mais que "le risque de concertation apparaît désormais, dans cette configuration, moins prégnant" et "ne saurait justifier la poursuite de la détention provisoire à ce titre".

Ils ont également souligné que "si le trouble à l'ordre public demeure", "il est moindre qu'à la date du placement en détention provisoire".

Le policier de 38 ans reste mis en examen pour meurtre et est placé sous contrôle judiciaire. Il doit "verser un cautionnement" et a interdiction d'entrer en contact avec les témoins et les parties civiles, "de paraître à Nanterre" et de "détenir une arme", avait expliqué le parquet de Nanterre.

Maxime Brandstaetter avec Théo Putavy