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Mort de l'écrivain François Nourissier

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PARIS (Reuters) - L'écrivain et critique littéraire François Nourissier, 83 ans, est mort mardi soir des suites d'une maladie de Parkinson, a-t-on...

PARIS (Reuters) - L'écrivain et critique littéraire François Nourissier, 83 ans, est mort mardi soir des suites d'une maladie de Parkinson, a-t-on appris mercredi auprès de l'académie Goncourt.

Pilier du monde des lettres, il a été juré puis secrétaire général et président de l'académie Goncourt. Il en avait démissionné en 2008 en raison de sa maladie, dont il parlait sous le nom de "Miss P".

"Pour des raisons personnelles, liées à ma santé et à des épreuves récentes, le moment semble venu de m'en aller. Les discussions au sein de l'académie demandent une force que je n'ai plus", expliquait-il alors dans Le Figaro.

Il disait aussi son regret de ne pas avoir pu imposer sous sa présidence Michel Houellebecq pour le Goncourt, que ce dernier a finalement obtenu en 2010 pour "La Carte et le Territoire".

Pour Bernard Pivot, l'actuel président de l'académie Goncourt, François Nourissier "exerçait une influence très grande sur l'académie Goncourt et sur les votes."

"Il y avait ce rayonnement auquel nous étions tous très sensibles. Quand il défendait un livre, on peut dire que ce livre l'emportait", a-t-il dit sur BFM-TV. "Je n'ai jamais vu un homme aussi engagé dans la défense de la bonne littérature".

Ancien secrétaire général des éditions Denoël puis conseiller littéraire de Grasset, mais également journaliste, François Nourissier avait fait ses débuts en littérature à 24 ans en publiant en 1951 "l'Eau grise".

Il avait marqué les esprits en 1964 avec un "Petit bourgeois" et obtenu en 1966 le grand prix du roman de l'académie française pour "Une histoire française." Le prix Femina avait ensuite récompensé en 1970 "La Crève".

"Une histoire française s'achève, un hussard de la République des Lettres vient de nous quitter", écrit le président Nicolas Sarkozy dans un communiqué.

"Celui qui avait eu la modestie de publier des mémoires sous le titre 'A défaut de génie' nous laisse en fait une grande oeuvre, reflet de ses combats intimes et de l'ironie avec laquelle il considérait son époque et son milieu, celui des lettres et de la grande bourgeoisie", ajoute-t-il.

Gérard Bon, édité par Patrick Vignal