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Police-Justice

Mort d'une résidente brûlée par l'eau de la douche dans une maison de retraite à Rouen: enquête en cours

Une pomme de douche (Photo d'illustration)

Une pomme de douche (Photo d'illustration) - CC COMMONS - Mauricio Benitez Hernandez

Cette femme de 94 ans est morte en 2016 "gravement brûlée par l'eau de la douche" de son Ehpad situé à Bois-Guillaume près de Rouen. Une enquête avait été ouverte pour homicide involontaire fin 2017.

Le parquet de Rouen enquête sur la mort dans une maison de retraite d'une femme atteinte de la maladie d'Alzheimer brûlée par l'eau de sa douche, a appris l'AFP ce lundi de sources concordantes.

"La victime, une résidente de l'EPHAD Villa Saint Do à Bois-Guillaume, propriété du groupe privé Korian, est décédée en 2016. Atteinte de la maladie d'Alzheimer, cette femme de 94 ans a été gravement brûlée par l'eau de sa douche", a expliqué à l'AFP François Jégu, avocat de deux des enfants de la femme décédée. Une plainte contre X avait été déposée en décembre 2017.

Des cartouches anti-brûlure installées 

Interrogé par l'AFP sur cette information révélée lundi par le journal Paris-Normandie, le parquet de Rouen a juste indiqué que dans cette affaire, "une enquête pour homicide involontaire est en cours à la direction départementale de la sécurité publique saisie fin 2017".

Selon l'avocat des plaignants, "le groupe Korian, à la suite de cet accident, a installé sur les robinets de salle de bain des cartouches anti-brûlure permettant de couper l'eau chaude lorsque la température atteint les 48 degrés" dans toutes ses maisons de retraite.

"Un défaut de surveillance"?

Interrogé par l'AFP, le groupe Korian n'a pas souhaité faire de commentaires. "L'équipe de l'établissement a été touchée par le décès de la résidente", a simplement fait savoir un porte-parole de la Villa Saint Do.

Selon Me Jégu, la victime "a été brûlée au second degré aux pieds et aux mains. Elle est partie dans d'atroces souffrances après avoir été hospitalisée. Mes clients veulent savoir qui a mal fait son boulot".

"Selon nous, il y a eu un défaut de surveillance au sein de l'établissement", a-t-il soutenu. "Comment se fait-il que personne ne se soit aperçu du drame avant que l'eau ne sorte de la chambre en passant sous la porte ?", a-t-il interrogé.

Jeanne Bulant avec AFP