Mort d'un saint-cyrien en Creuse: le Parquet conclut à un suicide

Le parquet de Guéret a classé sans suite l'affaire de la mort d'un élève saint-cyrien, en février au camp militaire de La Courtine (Creuse), en concluant à un suicide, a indiqué jeudi le procureur de la République de Guéret. L'élève officier de 22 ans, en troisième et dernière année à l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr à Coëtquidan (Morbihan), s'est suicidé avec une arme de dotation, a conclu le parquet malgré les réserves émises par la famille du défunt. "Il y a absence d'infraction pénale", a indiqué le procureur de la République de Guéret, Sébastien Farges.

"L'enquête a été menée au même niveau qu'une enquête criminelle, avec les interrogatoires de plus de 60 personnes, l'étude de l'intégralité des conversations téléphoniques, des enquêtes balistiques ainsi que des recherches ADN et de poudre". "Les parents se refusent à admettre les éléments incontestables de ce dossier, c'est le rôle de leur avocat de leur expliquer", a ajouté Sébastien Farges. Les parents ont toujours refusé de croire au suicide de leur enfant. Ce dernier, trois jours avant son geste désespéré, avait affirmé à son entourage militaire que son père était mort et en paraissait très affecté. Or le père du jeune homme, qui avait refait sa vie au Cameroun, était en réalité en parfaite santé.

L'enquête étant désormais close, les parents vont avoir accès à l'intégralité du dossier et peuvent demander un recours à l'amiable au classement sans suite. Ils peuvent également saisir un juge d'instruction pour déclencher une enquête pénale. A l'annonce de la mort de l'élève-officier, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait ordonné "une enquête de commandement" pour éclaircir les circonstances de la mort. Distincte de l'enquête judiciaire, cette "enquête de commandement" a pour but de déterminer d'éventuels dysfonctionnements et de trouver les moyens d'y remédier.

la rédaction avec AFP