Mort d'Iris C. à Lanester: le suspect mis en examen et placé en détention provisoire

L'homme d'une cinquantaine d'années placé en garde à vue jeudi après la mort d'Iris C. dans le Morbihan a été mis en examen ce vendredi, notamment pour meurtre et viol.

Le suspect soupçonné d'être impliqué dans la mort d'Iris C., jeune femme dont le corps avait été découvert le 27 mai à Lanester (Morbihan), a été mis en examen ce vendredi pour enlèvement, séquestration et homicide volontaire précédé ou accompagné d'un viol, a communiqué le parquet de Lorient.

"Souhaitant un délai pour sa défense, il était incarcéré provisoirement par le juge des libertés et de la détention, conformément aux réquisitions du parquet de Lorient, dans l’attente d'un débat qui se tiendra la semaine prochaine", a poursuivi le procureur.

L'homme avait été placé en garde à vue jeudi à Rennes.

Des déclarations "contradictoires"

Le parquet a indiqué que la femme du suspect avait été placée en garde à vue pour établir son éventuel degré d'implication. "Son épouse confirmait qu’il possédait un fourgon (vu sur les images de vidéosurveillance, NDLR) et pouvait avoir des 'pulsions', les situant toutefois dans le registre du vol et de la cleptomanie. Cette garde à vue la concernant était levée", a complété Stéphane Kellenberger.

Pour le suspect, dont l'ADN a été retrouvé sous les ongles d'Iris C., le procureur a remarqué des "déclarations assez minimalistes, voire contradictoires". Il a dans un prmeier temps nié avoir approché la jeune femme avant de déclarer qu'il "l'avait vue ivre et inanimée, l'avait relevée et chargée à bord de son fourgon, tout en affirmant désormais qu’il s’agissait de l’aider, avant de lui dire de partir". Il a nié "toute infraction commise à son encontre".

Cet homme d'une cinquantaine d'années, "originaire du pays de Lorient", possède un lourd casier judiciaire. Selon nos informations, confirmant celles du Parisien, il a déjà été condamné pour viol.

Ce vendredi, le procureur a confirmé que l'homme vivant dans le Morbihan a déjà fait l'objet de quatre condamnation: deux infractions routières, un vol et un arrêt de la cour d'assises du Morbihan, le 19 juin 2015, pour viol, condamné à neuf ans de prison.

"Lors des faits en cause, il restait toujours suivi dans le cadre de l'application des peines et du suivi socio-judiciaire", a assuré Stéphane Kellenberger.

Théo Putavy