Mobilisation de taxis, auto-écoles et ambulanciers lundi autour de Paris

Syndicats de taxis et d'auto-écoles ainsi qu'une association d'ambulanciers appellent à manifester lundi autour de Paris.

Opérations escargot et ralentissements sont à prévoir lundi autour de Paris, où syndicats de taxis et d'auto-écoles, ainsi qu'une association d'ambulanciers, appellent à manifester contre la loi mobilités et la réforme à venir du permis de conduire, a-t-on appris de sources syndicales ce mercredi.

Trois cortèges de taxis, orchestrés par les cinq principales organisations de la profession (CFDT, CGT, Elite, FO, SUD), doivent partir de l'aéroport de Roissy à 5 heures puis d'Orly et de la Défense à 6 heures pour entraver la circulation en direction de la capitale, sur les autoroutes A1 et A6 et le périphérique.

Une manifestation contre la loi mobilité

L'opération escargot vise à protester contre des dispositions du projet de loi d'orientation des mobilités (LOM) qui "cassent l'équilibre entre VTC et taxis", selon Adil Karami, porte-parole de SUD-Taxi.

Dans leur viseur, l'article 15, à la formulation ambiguë, qui ouvre la porte d'après eux à la circulation des VTC sur des voies réservées (comme les couloirs de bus) et à une autorisation de stationnement sur la voie publique. "C'est le propre des taxis", s'insurge Karim Asnoun, délégué CGT-Taxi, qui épingle un "gouvernement proche des plateformes".

Des "contre-vérités" a démenti la ministre des Transports Elisabeth Borne sur les réseaux sociaux mercredi. "L'interdiction de l'accès aux couloirs de bus pour les VTC sera confirmée", assure un visuel partagé par la ministre. "Rien dans la loi ne prévoit d'autoriser les VTC à attendre leur clientèle sur la voie publique, le gouvernement s'opposera à toute proposition en ce sens", garantit l'affichette.

Manifestation des auto-écoles

Echaudées par les pistes lancées pour réformer le permis de conduire, les auto-écoles, à l'appel des deux principales organisations de la profession (CNPA et Unidec), participeront également au mouvement lundi.

Cette quatrième journée d'action depuis février contre l'"uberisation" du permis vise deux pistes du rapport commandé par l'exécutif à la députée LREM Françoise Dumas: l'agrément national des auto-écoles et la possibilité pour un candidat de s'inscrire lui-même directement à l'examen.

"Deux mesures qui favoriseraient les plateformes", nouvelles venues dans le secteur, selon Henda Ben Abdessalem, porte-parole d'un collectif d'auto-écoles appelant à manifester lundi.

"Il y a un parti pris du gouvernement pour les écoles en ligne par rapport à celles de proximité", déplore Patrice Bessone, président du CNPA-Éducation routière, syndicat majoritaire.

Les ambulanciers en grève

Enfin, déjà mobilisés fin 2018 contre une réforme du financement des transports de santé, des ambulanciers sont appelés à se joindre au mouvement par l'Association de défense des transporteurs sanitaires (ADTS).

"Rien n'a bougé sur cette question et maintenant la LOM veut faire la part belle aux taxis et aux VTC sur le transport des personnes à mobilité réduite", s'indigne le président de l'ADTS, Rachid Soukhmani.

Cyrielle Cabot avec AFP