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Police-Justice

Mise en examen, la maire de Canteleu quitte la vice-présidence de la métropole de Rouen

Mélanie Boulanger, la maire de Canteleu en Seine-Maritime.

Mélanie Boulanger, la maire de Canteleu en Seine-Maritime. - BFMTV

Mélanie Boulanger a été mise en examen vendredi pour complicité de trafic de stupéfiants. Vice-présidente de la métropole de Rouen, elle s'apprête à quitter ce poste.

La maire PS de Canteleu, Mélanie Boulanger, va quitter la vice-présidence de la métropole de Rouen, au lendemain de sa mise en examen pour complicité de trafic de stupéfiants, a annoncé mardi la collectivité.

"Afin de consacrer son énergie à cette procédure et à sa commune", Mélanie Boulanger, également conseillère régionale, "se mettra en retrait de sa vice-présidence à la Métropole Rouen Normandie durant cette période", a annoncé son président Nicolas Mayer-Rossignol (PS), dans un communiqué.

L'élue de 45 ans "remettra sa démission" à la préfecture, comme le prévoit la procédure, mais reste conseillère à la métropole, a précisé à l'AFP le service de communication de la métropole. La démission sera ensuite "entérinée" à l'une des prochaines réunions, selon la même source.

Nicolas Mayer-Rossignol, également maire de Rouen, se dit "convaincu de l'innocence de Mélanie Boulanger".

Placée sous contrôle judiciaire

Mélanie Boulanger a été mise en examen le 22 avril, et un de ses adjoints le 21 avril, des "chefs de complicité, transport, acquisition, détention, offre ou cession non autorisée de stupéfiants", a indiqué lundi à l'AFP le parquet de Bobigny. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire.

Interrogé par l'AFP sur une éventuelle démission de son mandat de maire, son avocat, Arnaud de Saint-Rémy, a répondu "bien sûr que non", réaffirmant l'innocence de sa cliente. Mélanie Boulanger et son adjoint avaient été placés en garde à vue le 8 octobre 2021 lors d'un coup de filet anti-stupéfiants, puis remis en liberté le lendemain. Le 13 octobre, le parquet de Bobigny avait annoncé la mise en examen de 11 personnes dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en septembre 2019.

Selon un tweet de l'association de lutte contre la corruption Transparency France publié mardi, "si seule une infime proportion (0,318%) des 579.484 élus locaux de France ont affaire à la justice, les mises en examen dans le cadre d'un trafic de stupéfiants sont encore plus rares".

E.F. avec AFP