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Police-Justice

Mise en examen, la députée sylvie andrieux dénonce la "calomnie"

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MARSEILLE (Reuters) - La députée socialiste des Bouches-du-Rhône, Sylvie Andrieux, affirme pouvoir démontrer la "fausseté des accusations" après sa...

MARSEILLE (Reuters) - La députée socialiste des Bouches-du-Rhône, Sylvie Andrieux, affirme pouvoir démontrer la "fausseté des accusations" après sa mise en examen, jeudi, pour "complicité de détournement de fonds publics et complicité de tentative d'escroquerie".

La députée s'est vu notifier sa mise en examen par le juge d'instruction marseillais Franck Landou, qui l'avait d'abord convoquée comme témoin assisté dans ce dossier relatif à des détournements présumés de subventions du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Arrivée au palais de justice de Marseille en début d'après-midi avec ses avocats, Me François-Noël Bernardi et Gaëtan Di Marino, elle en est ressortie cinq heures plus tard avec une mise en examen assortie d'un contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer les autres mis en cause.

"J'ai apporté au magistrat instructeur les premiers éléments permettant de démontrer la fausseté des accusations", a réagi l'élue socialiste dans un communiqué.

"Mon nom ayant été évoqué à plusieurs reprises (...) je tenais à mettre un terme aux supputations et calomnies répandues depuis deux ans sur ma personne", ajoute-t-elle, affirmant qu'elle donnera de nouveaux éléments "permettant de confondre ceux qui n'ont cherché (...) qu'à me déstabiliser".

La députée de 48 ans est soupçonnée d'avoir fait verser 700.000 euros à des associations "paravents" pour obtenir les voix d'électeurs dans sa circonscription des quartiers Nord de Marseille, alors qu'elle était vice-présidente en charge de la politique de la ville au conseil régional.

Sylvie Andrieux, qui demandait à être entendue depuis plusieurs mois dans le cadre de cette affaire, a toujours assuré que l'attribution de subventions relevait des responsables administratifs de la région.

Vingt-deux personnes ont déjà été mises en examen dans cette affaire, dont des hauts fonctionnaires de la région et l'attaché parlementaire de Sylvie Andrieux, Roland Balabas.

Le dossier porte sur des faits présumés de "détournements de fonds publics, escroqueries, recels, abus de confiance et faux".

L'immunité parlementaire de Sylvie Andrieux a été partiellement levée le 7 avril dernier par le bureau de l'Assemblée nationale.

Michel Vauzelle, président PS de la région Paca, s'est constitué partie civile dans ce dossier.

François Revilla, édité par Grégory Blachier