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Police-Justice

Mineurs radicalisés mis en examen: ce que l'on sait sur le projet d'attentat qui visait la Belgique

Trois adolescents mineurs, âgés de 15 et 16 ans, ont été mis en examen cet été. La justice française les soupçonne d'avoir projeté une attaque contre une réprésentation israélienne en Belgique.

C'est peut-être un attentat déjoué dans la plus grande discrétion. Trois jeunes hommes de 15 et 16 ans ont été mis en examen en France à la fin de l'été. Une quatrième personne fait l'objet d'une procédure distincte à Bruxelles.

La justice les soupçonne d'avoir pour eu projet d'attaquer une représentation israélienne en Belgique. L'âge mais aussi le degré de préparation de ces jeunes hommes interpellent.

· Qui sont les mineurs suspectés d'un projet d'attentat?

En France, ce sont trois mineurs qui sont mis en cause dans cette affaire. L'un d'entre eux est de nationalité française et est âgé de 15 ans. Les deux autres sont deux jeunes Russes de 16 ans, d'origine tchétchène, arrivés en France avec leur famille.

Le jeune Français a été interpellé à Joué-lès-Tours, près de Tours. Selon son avocate, le casier du jeune garçon est vierge. Il était toutefois dans le viseur des services de renseignement pour sa radicalisation.

Un autre jeune a été mis en cause dans une procédure distincte en Belgique.

· Que leur reproche-t-on?

Les trois mineurs mis en cause en France ont été mis en examen fin août et début septembre. Ils sont mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste". Deux d'entre eux ont été placés en détention provisoire, le troisième a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

C'est un signalement de l'Éducation nationale au printemps dernier qui a mis les services de renseignement sur les traces de l'adolescent de 15 ans, comme le révélait Le Parisien. Au cours de leur surveillance, les autorités se sont rendues compte que le mineur était radicalisé et affichait une proximité très ancrée avec l'idéologie jihadiste et notamment avec celle de l'État islamique.

Le renseignement intérieur a mis en évidence que cet adolescent échangeait sur des messageries cryptées avec d'autres jeunes hommes et notamment ces deux jeunes Russes qui fréquentaient le même établissement scolaire que lui. Selon l'avocate du mineur, ils étaient entrés en contact via TikTok et via des messageries de jeux en ligne avant d'utiliser d'autres canaux chiffrés.

Dans leurs échanges, les trois jeunes garçons envisageaient de s'en prendre à une représentation israélienne à Bruxelles, notamment avec le concours d'un quatrième jeune homme, installé lui en Belgique.

· Que disent les jeunes mis en cause pour se défendre?

L'avocate du suspect âgé de 15 ans a mis en avant la "naïveté" de son client. "Initialement c'était quelque chose d'assez naïf, il ne percevait pas la gravité de ce qu'il était en train de commettre, il n'avait pas conscience de participer à une organisation terroriste ou de fomenter réellement des projets terroristes", met en avant Me Alexandra Hawrylyszyn.

Elle déplore la "lâcheté" des organisations terroristes qui visent des personnes "vulnérables".

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV